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Diesel: Macron indique qu'il souhaite "un nouveau geste" sur les prix et met la pression sur Total

Le président de la République Emmanuel Macron a indiqué ce mardi matin au marché de Rungis qu'il souhaitait "un nouveau geste" sur le diesel, potentiellement sous la forme de "ristourne".

Vers une nouvelle aide pour les carburants? Le président de la République Emmanuel Macron a lancé ce mardi matin dans les allées du marché international de Rungis (Val-de-Marne), qu'il souhaitait un nouveau "geste" sur le diesel.

"On a besoin en effet, pour que toutes celles et ceux qui travaillent dur prennent leur voiture puissent continuer d'avancer. Je souhaite que le dialogue entre le ministère et les entreprises concernées et comme ça avait été fait l'année dernière sur le carburant avec des ristournes à la pompe. C'est important dans une période dans laquelle on a besoin d'accompagner nos compatriotes et en aprticuliers celles et ceux qui travaillent", a-t-il expliqué.

Pression sur Total

Accompagné du ministre de l'Agriculture Marc Fesneau et de la ministre déléguée aux PME Olivia Grégoire, le Président estime qu'on pourrait ainsi "avoir à nouveau des gestes qui soient faits".

Si le diesel reste moins cher que le sans-plomb, aux alentours de 1.85 euros en moyenne au litre, les prix des carburants sont encore très hauts en France, d'autant plus après la fin de la "ristourne" du gouvernement début janvier 2023 et l'entrée en vigueur d'un nouvel embargo contre le pétrole russe début février 2023.

Immédiatement interrogée sur ce "geste", sur CNews, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, n'avait pas de détail à fournir. Elle a rappelé que l'indemnité carburant n'avait pas encore été demandée par de nombreux bénéficiaires potentiels.

En appelant mardi à un nouveau "geste" sur le diesel, le président Emmanuel Macron a mis la pression sur les grands producteurs en les appelant à "l'esprit de responsabilité", visant TotalEnergies qui a récemment fait miroiter de nouveaux rabais à la pompe.

Le 8 février, alors que les prix des carburants approchaient les deux euros le litre, TotalEnergies avait en effet fait miroiter aux automobilistes français des remises à la pompe, mais pas tant que des grèves contre la réforme des retraites perturbent les expéditions de carburants. "Nous sommes prêts à envisager" une nouvelle remise, avait alors annoncé Patrick Pouyanné, reconnaissant qu'un litre de carburant à deux euros constituait un "seuil psychologique (...) dans les têtes des Français".

Avec AFP