Gouvernement: Edouard Philippe conseille à Emmanuel Macron une coalition avec LR

Alors qu'il manque une quarantaine de sièges à la majorité à l'Assemblée nationale, les 64 députés LR sont au centre de toutes les attentions. Edouard Philippe, soutien d'Emmanuel Macron, ne s'en est pas caché ce mardi sur BFMTV: il souhaite une grande coalition.

Le chef de l'Etat continue ce mercredi matin de recevoir les patrons des forces politiques présentes au Parlement pour les consulter. Mardi, il a reçu ses opposants, Christian Jacob, Marine Le Pen ou encore Fabien Roussel. Ce mercredi, c'est au tour de Julien Bayou d'EELV, à 9h, et des Insoumis de se rendre à l'Élysée. Emmanuel Macron doit ensuite recevoir son ancien Premier ministre, Édouard Philippe.

Ce dernier affirme qu’il doit se rapprocher des Républicains pour pouvoir faire voter ses lois.

“Nous allons devoir constituer une grande coalition avec des gens qui spontanément, n’ont pas envie de travailler ensemble. Et donc je regarde le groupe LR et je vois qu’il est possible d’imaginer un compromis”, a assuré Édouard Philippe sur BFMTV.

LR déterminé à rester dans l'opposition

Une proposition de coalition, d'alliance, appuyée la Républicaine Catherine Vautrin, un temps pressentie à Matignon. “Il est stérile d’être dans une opposition permanente qui ne fait pas avancer le pays. Peut-être qu’il faut lister quatre ou cinq textes sur lesquels on peut se mettre d’accord. La réforme des retraites est un élément sur lequel on peut travailler”, concédait-elle mardi.

Mais la réponse du patron des Républicains à ces avances tient en deux mots. “Certainement pas” dit Christian Jacob, qui cible Édouard Philippe.

“Il était un des artisans qui a, avec le président Macron, cherché à tuer le parti des Républicains. La ligne de la compromission, c’est lui qui l’a incarnée. On reste déterminé dans l’opposition au président de la République”, appuie-t-il.

Et hors micro, un cadre des Républicains assure: "Certains d'entre nous soutiendront Macron, mais pas suffisamment pour atteindre la majorité absolue".

Cyprien Pézeril avec Guillaume Descours