Plan contre la radicalisation à l'école: des dissensions au sein du gouvernement

Depuis l'assassinat du professeur Dominique Bernard à Arras, le gouvernement travaille pour trouver une solution à la radicalisation en milieu scolaire. Au total, selon l'Education nationale, 500 élèves auraient été identifiés par les services du renseignement et les équipes enseignantes, parmi eux jusqu'à 150 particulièrement dangereux. Selon les informations de RMC, le gouvernement devrait annoncer son plan d'ici un mois.
Les ministères de l'Education et de l'Intérieur s'opposent
Ce plan serait une réponse à 3 niveaux en fonction du degré de radicalisation. D'abord un simple suivi des élèves à l'école, puis des procédures disciplinaires jusqu'à l'expulsion, un plan qui ira jusqu'à proposer le placement des éléments les plus dangereux.
Et c'est là qu'il y a débat entre l'Education nationale et le ministère de l’Intérieur. Deux possibilités sont débattues.
La première, la création de lieux semis-fermés pas encore identifiés et qui accueilleraient jusqu'à 5 ou 6 élèves avec obligation de suivre des ateliers de déradicalisation et des cours assurés par des professeurs.
Autre position défendue celle-ci par Beauvau, le retrait définitif des élèves radicalisés du système scolaire avec retour dans leur famille, obligation de suivi par la justice et cours à distance par le CNED.
Si les arbitrages n'ont pas encore été pris, le ministère de l'Education nationale promet une réponse ferme face aux inquiétudes des équipes enseignantes.