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Prières dans des écoles à Nice: pourquoi l'affaire est devenue politique?

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Christian Estrosi, le maire de Nice, à travers une lettre à Elisabeth Borne a dénoncé des prières faites dans des écoles de sa ville, fin mai et début juin. Une affaire qui prend des proportions nationales.

Le ministre de l'Education Pap Ndiaye a qualifié vendredi d'"intolérables" les prières, "musulmanes" selon le maire de Nice Christian Estrosi, prononcées par une quinzaine d'écoliers à Nice lors de la pause méridienne, dans trois écoles différentes entre fin mai et début juin.

L'affaire remonte à plusieurs semaines mais devient une affaire politique, désormais, puisqu'elle est remontée jusqu'à Matignon. Elisabeth Borne a téléphoné vendredi après-midi au maire de Nice, Christian Estrosi qui lui avait signalé les faits.

L'élu se dit rassuré par la réaction de l'exécutif, la Première ministre, selon lui, est "extrêmement préoccupée" et s'est engagée s'exprimer prochainement sur ce sujet de la laïcité à l'école. Une enquête administrative a été lancée par l'Education Nationale sur ces trois incidents et confiée à l'inspection générale de l'Éducation nationale (IGEN).

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Un élève signalé pour radicalisation

L'un des élèves impliqués, qui a pris l'initiative d'organiser une minute de silence pour le prophète Mahomet, un enfant de dix ans, a été signalé aux services de la préfecture pour suspicion de radicalisation. Dans tous ces établissements, des actions de sensibilisation seront menées, explique la rectrice de l'Académie de Nice, Natacha Chicot:

"Nous avons repris contact avec les directeurs et directrices d'écoles pour qu'un contact soit pris avec les familles, que les élèves puissent être reçus pour leur expliquer l'importance des valeurs de la République et la nécessité impérieuse de respecter le principe de laïcité", explique-t-elle.

Christian Estrosi a aussi demandé à ce que les maires soient prévenus lorsque des familles revenant de Syrie scolarisent leurs enfants, bien qu'il n'y aucun lien dans cette affaire puisque ce n'était pas le cas des enfants impliqués dans les incidents de ces derniers jours.

Sébastien Krebs