Projet de loi sur la fin de vie: en coulisses, les partisans et les opposants se mobilisent

Une commission spéciale de 70 députés se penche, à partir de ce lundi, sur le projet de loi sur la fin de vie, avant le passage du texte à l'Assemblée nationale, à partir du 27 mai. Sujet sensible... et source de mobilisation en coulisses.
"Tout le monde est concerné: forcément, vous avez plus de mails que d'habitude" lance une députée membre de la commission spéciale. "Enormément de témoignages de Français", souligne un autre. Mais aussi les plus classiques communiqués de presse d'associations, demandes de rendez-vous en circonscription…
Qui dit sujet délicat, dit marge de manœuvre pour ceux qui veulent convaincre que la loi va trop ou pas assez loin. "Les premiers retours (de ces rencontres), c'est qu'on peut faire douter les députés" se réjouit un opposant au texte.
"On met la pression sur nos élus, on veut les attraper pour leur dire ce qu’on réclame": les jeunes de l'Association pour le droit à mourir dans la dignité prévoient pour leur site internet un module d'interpellation: une lettre pré-écrite que les militants pourront compléter et envoyer à leur député.
"On va avoir beaucoup de travail avec les collègues"
Et déjà, le calendrier parlementaire se remplit. Le 13 mai, conférence organisée au Sénat. Le 16 mai, colloque à l'Assemblée nationale porté par le collectif des soignants. D'autres dates restent à confirmer, précisent des associations.
L'enjeu, c'est l'examen du projet de loi en plénière. "On va avoir beaucoup de travail avec les collègues. Ils auront reçu énormément d'informations de tous les côtés" glisse une députée de la commission, sans avoir autant travaillé le sujet.
"Ça ne fait que commencer": lors des précédents débats sur la fin de vie, "on avait eu des menaces de mort" rappellent plusieurs élus, qui clament leur sérénité aujourd'hui, comme pour appeler au calme.