Raphaël Arnault, Céline Thiébault-Martinez... Qui sont les néo-députés du Nouveau Front populaire?

C'est la surprise du scrutin. Dimanche, le Nouveau Front populaire, le bloc de gauche, est arrivé en tête du second tour des élections législatives, devant Ensemble, le parti présidentiel, et le Rassemblement national. Cette arrivée en force dans l'hémicycle s'accompagne de son lot de nouveau visages, des néo-députés qui vont découvrir le travail parlementaire.
C'est le cas de Céline Thiébault-Martinez, directrice de mutuelle et militante féministe. Fille d’un comptable et d’une femme de ménage, elle ne s’était jamais présentée à une élection à 49 ans. Elle a sauté le pas, le 9 juin dernier, en découvrant le score du Rassemblement national aux élections européennes. Et trois semaines plus tard, la voici députée élue en Seine-et-Marne.
Une nouvelle tête fait tomber l'historique Nicolas Dupont-Aignan
Nouveau visage aussi, Arnaud Bonnet, prof de collège, fils d’enseignants et écologiste. Il s'était déjà présenté en 2022 et il avait été battu d’une voix, ce qui n’arrive jamais. Dimanche, il a pris sa revanche en devenant lui aussi député de Seine-et-Marne.
Parmi les nouveaux entrants, on peut encore raconter l’histoire du socialiste Christophe Proença, fils d’une femme de ménage et d’un ouvrier portugais qui avait fui la dictature. Il est enseignant en sciences de l'ingénieur et a découvert l'engagement dans le monde du football amateur. Et dimanche, il est devenu député du Lot.
Enfin, dans l’Essonne, Béranger Sermon, un jeune trentenaire, cheminot et syndicaliste CGT, a été élu. Une surprise puisqu’il a battu Nicolas Dupont-Aignan, indéboulonnable député de cette circonscription depuis 27 ans.
Dans le Vaucluse, la victoire d'un jeune fiché S face au RN
Mais le nouvel élu qui fait sûrement le plus parler, c’est sans doute Raphaël Arnault, élu dans le Vaucluse sous l'étiquette LFI. À 29 ans, il est le fondateur de la Jeune Garde, mouvement d'extrême gauche lyonnais. Dimanche soir, il s'est réjoui d’avoir fait rentrer l’anti-fascisme à l'Assemblée nationale.
Son organisation est impliquée dans des violences et lui-même a participé à des bagarres contre des militants d'extrême droite, ce qui lui vaut de faire l’objet de plusieurs fiches S.
Ce qui ne l’a pas empêché d'être élu avec 55% des voix ce dimanche à Avignon, alors qu’il avait 10 points de retard sur la candidate RN au premier tour.