Rapport sur l'intégration : l'"anti-modèle républicain" pour Marion Maréchal-Le Pen

Marion Maréchal-Le Pen sur le plateau de BFMTV-RMC - -
Interrogée sur le rapport sur l'intégration remis au gouvernement, Marion Maréchal-Le Pen, députée FN, a dénoncé lundi sur RMC une "réelle provocation" et l'"anti-modèle républicain".
Au sujet de l'immigration, l'élue du Vaucluse a prétendu n'avoir qu'un mot d'ordre : "A Rome, fais comme les Romains, c'est tout". "L'immigration vient grossir les rangs du chômage, tire les salaires vers le bas", considère-t-elle.
Pour la députée, il ne faut pas revenir sur la loi sur le voile, "base de la cohésion nationale". "On n'a pas à imposer aux autres ses convictions religieuses dans un cadre qui devrait-être neutre", a-t-elle justifié.
Interrogée sur la nationalisation des enfants nés en France de parents étrangers, elle a estimé que "ce qu'on dénonce c'est la nationalisation automatique", "la nationalité, ça s'hérite ou ça se mérite", avant de conclure : "la vérité c'est qu'aujourd'hui la France n'a plus les moyens de financer cela".
Quant aux allusions de Jean François, président de l'UMP concernant un rapprochement entre le PS et le FN, elle a répondu :"Monsieur Copé prend ses rêves pour des réalités". D'après elle, le président de l'UMP voit que "de plus en plus de Français sont en accord avec le FN" et "court derrière l'électorat du FN".
Dati et Sarkozy auraient du donner des prénoms français à leurs enfants
Rachida Dati et Nicolas Sarkozy auraient-ils dû donner des prénoms français à leurs enfants ? "Oui", pour la députée FN, "cela participe de l'identité, explique-t-elle. "C'est vrai que l'assimilation c'est un arrachement, c'est un effort, c'est une contrainte", "on abandonne une part de soi", considère Marion Maréchal-Le Pen.
A l'approche des élections municipales, Marion Maréchal-Le Pen se montre confiante : "je pense qu'on peut gagner au moins une dizaine de villes, mais je ne veux pas faire de triomphalisme". Et si le FN est en tête des élections européennes, ce qui est "tout à fait possible", "on peut faire pression par un référendum". Quant aux partis européens alliés du FN, ce "ne sont pas des partis extrémistes loin de là ce sont simplement des partis qui sont diabolisés", considère-t-elle.
"Dans nos colonies, on n'a jamais appliqué l'apartheid"
Au lendemain de l'inhumation de Nelson Mandela, Marion Maréchal-Le Pen a pris ses distances avec les positions de Bruno Gollnisch, rappelant que l'apartheid était "un ordre social totalement injuste", rappelant que "dans nos colonies, on n'a jamais appliqué l'apartheid". Quant à Mandela, elle a estimé qu'"on peut lui reconnaître un parcours politique extraordinaire", "mais il a des héritiers abusifs", à ses yeux.
Interrogée sur ses influences politiques, Marion Maréchal-Le Pen a affirmé ne pas se considérer personnellement comme "gaulliste" "par rapport à la guerre d'Algérie, une plaie béante pour une partie de la communauté française", notamment à cause du "traitement des harkis" qu'elle a qualifié de "honte".