Réforme des retraites: la Nupes quitte la commission à l'Assemblée en dénonçant des "magouilles"

Séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris le 4 avril 2023 - Christophe ARCHAMBAULT © 2019 AFP
Les députés de la coalition de gauche Nupes ont claqué la porte mercredi de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale, accusant le camp présidentiel de "magouilles" pour empêcher le vote, le 8 juin dans l'hémicycle, de la proposition d'abrogation de la retraite à 64 ans.
"Ils utilisent toutes les manoeuvres", s'est indignée la cheffe du groupe LFI Mathilde Panot, après que la présidente de la commission Fadila Khattabi (Renaissance) a écarté des milliers d'amendements déposés par la gauche.
"Sans sourciller, vous avez bafoué le droit le plus élémentaire de notre mandat de député. Vous avez nié le droit d'amendement des parlementaires, protégé par l'art. 44 de la Constitution", a accusé Arthur Delaporte, le porte-parole du groupe Socialiste. "Nous ne pouvons cautionner cela, et nous partirons", a ajouté l'élu.
"Vous avez franchi la ligne rouge de ce qui n'est pas autorisé par le règlement de l'Assemblée nationale (...) notre rôle de parlementaire ne sert plus à grand chose", a abondé la députée écologiste Sandrine Rousseau.
Plus tôt, les députés ont supprimé l'article-clé d'une proposition de loi abrogeant le recul de l'âge de départ à la retraite à 64 ans, une victoire d'étape pour le camp présidentiel avant l'examen du texte le 8 juin dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.