"Rien n'est gagné d'avance": au meeting de Jordan Bardella, certains militants redoutent l'excès de confiance

"La France revient, l’Europe revit". C’est avec ce slogan que Jordan Bardella a lancé ce dimanche à Marseille sa campagne pour les élections européennes du 9 juin prochain. En ouvrant une série d’une dizaine de meetings, Jordan Bardella a voulu montrer les muscles et faire une démonstration de force.
Musique à fond, marée de drapeaux français, et même Marine Le Pen pour chauffer la salle. Preuve qu’aujourd’hui, la véritable star, ce n’est plus elle, mais lui, Jordan Bardella.
“Je sais déjà mes amis que votre main ne tremblera pas devant l’urne. Je sais déjà que vous serez au rendez-vous du vote. Ces élections européennes marqueront le jour 1 de l’alternance”, a déclaré le candidat.
La tête de liste du Rassemblement national embraye sur ses classiques: immigration, Europe des nations et attaque d'Emmanuel Macron. Et ça marche auprès des militants. “Je suis fan de Bardella”, confie Tony, présent dans la salle.
"Il va y avoir encore des embûches"
Il a même mis son visage en fond d’écran de son téléphone. “Depuis que j’ai quitté les Républicains, je me suis vraiment engagé à fond pour le Rassemblement national. Je pense qu’on va vraiment gagner et faire carton plein”, assure-t-il.
Plus de dix points d’avance dans les sondages oui, mais la campagne ne fait que commencer, préviennent Bernard et Gilles, de plus vieux militants.
“Il ne faut pas avoir la confiance absolue”, assure Bernard. “Il va y avoir encore des embûches. Ça va être très difficile parce que rien n’est gagné d’avance”, indique Gilles.
Jordan Bardella ne se passe pas non plus complètement de Marine Le Pen. L’ancienne candidate à la présidentielle sera d’ailleurs sur sa liste en dernière position.