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Robert Bourgi: "On tremble à l'idée qu'un homme seul puisse décider du sort du pays", dit Christophe Barbier

L'avocat Robert Bourgi a expliqué ce lundi sur RMC et BFMTV qu'il avait volontairement "niqué" François Fillon lors de la présidentielle. Christophe Barbier tente d'analyser cette sortie qu'il trouve "lunaire".

L'éditorialiste Christophe Barbier a trouvé "lunaire" l'interview de Robert Bourgi, ex-proche de Fillon, par Jean-Jacques Bourdin ce lundi matin. L'avocat a en effet expliqué dans le détail comment il a "piégé" et "niqué" François Fillon en lui offrant des costumes de luxe. Dans Bureau de vote, le journaliste estime qu'il est effrayant de voir que la volonté d'un seul homme puisse changer le cours une élection aussi importante que la présidentielle.

"On a l'impression qu’en toute impunité, avec son carnet de chèques, (il) a flingué un candidat, un favori de la présidentielle, et a précipité le pays dans une période d’incertitude politique. Parce qu’aujourd’hui on sait comment ça c’est fini, mais à un moment donné on s’est demandé si tout cela ne ferait pas le jeu de Marine Le Pen. Si on n’aurait pas un deuxième tour Le Pen-Mélenchon".

"Les costumes, c'est le coup de grâce"

Christophe Barbier nuance toutefois en expliquant qu'il pense que François Fillon s'est au final "tué lui-même" mais que Robert Bourgi l'a tout de même bien aidé. 

"On tremble à l’idée qu'un homme seul puisse décider du sort d'un pays. Mais il n’y avait pas que Bourgi, (François FIllon) baissait dans les sondages à cause de son programme sur la sécurité sociale, il y avait l’affaire Penelope, il y a eu des tas de choses. Mais les costumes, c'est le coup de grâce, c'est son lien avec l’argent qui saute aux yeux."

Christophe Barbier estime également que cette sortie de Robert Bourgi est une sorte de sketch qui nuit à la politique et à la vie publique française. "Ca fait mal à la politique, la personne qui écoute Robert Bourgi ce matin doit se dire que son vote est manipulé". L'avocat sulfureux et inquiété à plusieurs reprises par la justice est en effet un symbole de l'opacité du monde politico-financier et sa "vendetta personnelle" ne rassure pas sur la santé de nos institutions.

J.A. avec Bourdin direct