Sans accord de la gauche sur un nom de Premier ministre, les électeurs veulent maintenir la pression

Des centaines de personnes se sont rassemblées dimanche soir place de la Nation, pour demander un gouvernement Nouveau Front populaire, huit jours après les législatives. Les discussions trainent, et c'est les socialistes qui sont accusés du blocage.

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dimanche Place de la Nation à Paris pour dire leur volonté de voir le Nouveau Front Populaire au gouvernement et "contre le coup de force présidentiel".

Mais pour l'instant, aucun nom de Premier ministre n'a été validé par les quatre partis de l'alliance de gauche. La dernière candidature, celle d'Huguette Bello, a été rejetée par le Parti Socialiste ce week-end, qui appelait à de nouvelles tractations.

La promesse n’a donc pas été tenue. La gauche n'a pas trouvé de Premier ministre avant la fin de la semaine. Et Shanti, 30 ans, le regrette.

“Ça m'énerve, ça m’inquiète. Mes sentiments oscillent en colère, énervement, impatience, perplexité… Ok maintenant vous avez fait tout ça mais on fait quoi?”, se questionne-t-elle.

Il faut attendre et patienter que les quatre partis du Nouveau Front populaire se mettent enfin d'accord. Mais Augustin se veut positif. “J’ai confiance en vrai. C’est peut être une confiance un peu aveugle, un peu bête mais je suis en mode "c’est mon seul espoir". On est quatre partis qui ont du mal à coexister ensemble, là déjà ils coexistent. C’est déjà beaucoup”, estime-t-il.

Une nouvelle manifestation jeudi

Et ce qui compte le plus pour les électeurs de gauche, ce sont les propositions du Nouveau Front populaire.

“On n’a pas besoin de quelqu’un de populaire dans toute la gauche, juste de quelqu'un qui sait ce qu’il fait et qui applique le programme”, appuie Isaac, étudiant en master

Les militants de gauche comme Viviane, communiste depuis 60 ans, veulent maintenir la pression dans la rue. “On milite pour que ce soit pour la gauche parce que Macron est capable de nous sortir un mec de droite”, juge-t-elle.

Jeudi, ils manifesteront à nouveau mais cette fois devant l'Assemblée nationale.

Stéphane Duguet avec Guillaume Descours