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Ukraine: François Hollande appelle à ne pas altérer "l'unité de l'Europe" après les propos controversés d'Emmanuel Macron

L'ancien président de la République François Hollande à la sortie de l'Élysée après avoir rencontré Emmanuel Macron, le 6 mars 2024.

L'ancien président de la République François Hollande à la sortie de l'Élysée après avoir rencontré Emmanuel Macron, le 6 mars 2024. - GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Le président de la République Emmanuel Macron a rencontré François Hollande, puis l’ancien président Nicolas Sarkozy, ce mercredi soir, sur la situation en Ukraine.

"Tout ce qui altère à l'unité de l'Europe" est "contraire au soutien le plus large possible à l'Ukraine", a estimé l'ancien président socialiste François Hollande à la sortie d'une entrevue avec Emmanuel Macron.

Après ses propos controversés sur l'envoi potentiel de troupes occidentales en Ukraine, option rejetée par les alliés européens et les États-Unis, le chef de l'État a rencontré François Hollande puis l'ancien président Nicolas Sarkozy, mercredi soir, avant de recevoir les chefs de partis jeudi pour discuter de la situation deux ans après le début de l'invasion russe.

"Il est très important qu'il y ait le consensus le plus large pour le soutien à l'Ukraine, sur tout ce qui peut être l'aide matérielle, l'aide militaire, au niveau de la France et au niveau européen", a-t-il insisté, alors que Kiev demande davantage d'armes et de munitions.

"Moins on en dit, mieux, on agit"

Pour François Hollande, qui a "beaucoup rencontré" Vladimir Poutine, "c'est ça qui peut (le) faire réfléchir". "Il était toujours dans cette recherche du rapport de force, il veut impressionner, donc la seule réponse possible, c'est de montrer que nous sommes avec les Ukrainiens dans une totale solidarité, que nous leur apportons tout le soutien nécessaire, sans nous-mêmes participer à quelque combat que ce soit", a-t-il insisté.

Interrogé plus précisément sur les propos d'Emmanuel Macron concernant d'éventuels envois de troupes, il a répondu: "ma position sur les questions militaires c'est: moins on en dit, mieux, on agit".

"Ne pas dire ce que l'on fait, mais faire ce que l'on n'a pas dit. C'est ça qui permet d'avoir le plus d'efficacité", a-t-il jugé.

Il a par ailleurs considéré que "nous devons tous livrer plus" à l'Ukraine. "Les Allemands (doivent) aller plus vite pour que leurs engagements soient tenus, les Français donner autant de matériel y compris les plus sophistiqués aux Ukrainiens, et les Européens plus largement ne pas simplement se délester du matériel qui n'est pas forcément le plus efficace", a-t-il estimé.

CA avec AFP