"Une atteinte à la cohésion nationale": Agnès Pannier-Runacher tacle le comportement de Bruno Retailleau

Les propos de Bruno Retailleau sur la fin du macronisme continuent de faire des remous. La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, non plus, n'a que très peu goûté la sortie du ministre de l'Intérieur dans Valeurs Actuelles. Invitée de RMC ce vendredi, elle a défendu le "en même temps" et la culture du compromis.
"Je le dis avec beaucoup de solennité: je ne m'attendais pas à être d'accord sur tout avec Bruno Retailleau, c'est la démocratie, il ne vient pas du même parti, c'est naturel. Mais ça fait 7 ans que je trouve avec LR, PS, PCF, des voies de passage sur certains textes. Ce que je regrette c'est qu'on tombe dans la caricature de positions", assure-t-elle.
"C'est beaucoup plus responsable politiquement que de se mettre sur ses ergots, d'employer des mots qui claquent et de caricaturer les débats politiques. Ce type de comportement est une atteinte à la cohésion nationale du pays", tacle Agnès Pannier-Runacher.
Les tacles appuyés et répétés de Pannier-Runacher contre Retailleau
La ministre de la Transition écologique est très remontée contre son homologue de l'Intérieur. L'ambiance était si glaciale entre Emmanuel Macron et Bruno Retailleau "qu'il n'y avait pas besoin de climatisation", au Conseil des ministres ce mercredi.
"Il y a plus de signataires pour la pétition contre la loi Duplomb que pour la candidate présidentielle des LR aux dernières élections", ajoute Agnès Pannier-Runacher, adressant un autre tacle à Valérie Pécresse et au parti présidé par Bruno Retailleau.
Quant à sa place au gouvernement, ce sera au "Premier ministre et au président de la République d'en décider", évacue la ministre.