Retailleau acte la fin du macronisme: "Il faut prendre des vacances", tacle la ministre Panosyan-Bouvet

Le gouvernement va-t-il imploser? Le "socle commun" déjà fragilisé par le budget 2026, se fissure encore un peu face aux coups de butoir de l'aile droite. Dernière offensive en date, celle du ministre de l'Intérieur et président des LR Bruno Retailleau qui a décrété la fin du macronisme.
"Le macronisme s'achèvera avec Emmanuel Macron. Ce n'est ni un mouvement politique, ni une idéologie: il repose essentiellement sur un homme (...) et alimente l'impuissance", a-t-il assuré à l'hebdomadaire ultra-conservateur Valeurs Actuelles.
Des propos qui ont choqué dans les rangs du camp présidentiel. La ministre Renaissance de l'Education Elisabeth Borne a estimé sur X que Bruno Retailleau tentait "de diviser le socle commun" et affaiblit "les remparts contre les extrêmes".
"Des mots inutiles et blessants"
"Le macronisme, c'est le choix de l'action face au populisme, du rassemblement face à la division. C'est ce qui a tenu le pays debout pendant les crises", a également assuré la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher.
"Il faut qu'on prenne tous des vacances", tacle ce mercredi sur RMC et RMC Story la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet. "Ce sont des mots inutiles et blessants quand on est membre d'une coalition gouvernementale et dans un contexte compliqué.
"On vient de parler de sujets difficiles et les Français sont plus préoccupés par ça que des bisbilles internes. Ce sont des propos qui ne sont pas appropriés dans le contexte que vivent les Français aujourd'hui", poursuit-elle.
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau aura l'occasion de faire part au président de la République de ses remarques alors qu'il doit rencontrer ce jeudi à l'Élysée Emmanuel Macron.