Une défaite de Royal serait-elle un échec pour Hollande ?

Selon un nouveau sondage à paraître ce vendredi, Ségolène Royal serait battue dimanche à La Rochelle avec 45% des intentions de vote, contre 55% au dissident socialiste Olivier Falorni.

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Olivier Falorni domine de 10 points sa concurrente dans la première circonscription de La Rochelle, d'après un sondage BVA pour Le Parisien-Aujourd'hui en France avant le second tour des législatives ce dimanche. Si Ségolène Royal devance nettement son adversaire auprès des électeurs de gauche, elle pâtit d’un « Tout sauf Royal » très actif des électeurs de droite : huit sur dix voteraient Falorni.

6 Français sur 10 pour une défaite de Royal

Les Français (58% contre 37%) souhaitent la défaite de Ségolène Royal face à Olivier Falorni et aimeraient (55% contre 43%) qu’elle ne joue plus un rôle politique important à l’avenir. Les Français ne pensent pas que la victoire d'Olivier Falorni sur Ségolène Royal affaiblira le PS, et encore moins François Hollande. Les deux tiers jugent par ailleurs que le président est intervenu comme il le fallait durant cette campagne des législatives.
C'est le second sondage en deux jours à donner battue la présidente de la région Poitou-Charentes, après celui de l'Ifop qui l'a créditée de 42% des voix contre 58% à Olivier Falorni.

« Un échec personnel et politique pour Hollande »

Geoffroy Didier est secrétaire national de l'UMP. Selon lui, il est évident qu’une défaite de Ségolène Royal à La Rochelle serait un échec pour François Hollande qui l’a soutenue : « Il y a un décalage entre ce que nous avait promis le président de la République qui ne se mêlerait pas des affaires partisanes et puis la réalité des actes. A partir du moment où le président de la République s’est engagé personnellement, l’échec de sa candidate, Ségolène Royal, serait inévitablement un échec personnel et politique pour lui ».

« Ce n’est pas François Hollande qui se présente »

Claude Bartolone est président PS du Conseil général de Seine-Saint-Denis. Il est contre l’idée qu’une défaite de Ségolène Royal puisse être un aveu d’échec pour François Hollande : « On voit bien que ça ne relève pas d’une défaite du président de la République. Ce n’est pas François Hollande qui se présente. On voit bien qu’il y a une partie de la droite qui aurait choisi n’importe quel candidat acceptant de se maintenir face à Ségolène Royal ».

« Torrent de boue » et « fraude électorale »

Jeudi, Ségolène Royal, en campagne à La Rochelle, a renouvelé ses attaques contre son rival, qualifiant sa campagne de « forme de fraude électorale » parce qu'il irait « chercher des voix de droite et d'extrême droite en se prétendant de gauche, tout en n'étant pas clair sur son comportement personnel ».
De son côté, Olivier Falorni, en meeting jeudi soir à la salle de l'Observatoire à La Rochelle a dénoncé « le torrent de boue » dont il aurait été victime. « Une conception de la démocratie est en jeu », a-t-il dit. « La démocratie est confisquée à La Rochelle ».

La Rédaction avec Antoine Perrin