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Vers la fin des rave party? Les autorités renforcent les restrictions et les sanctions

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Alors que la saison des rassemblements festifs débute, les rave-party font face à un durcissement des restrictions. Après l’annulation du Teknival du 1er mai, plusieurs préfectures interdisent localement ces événements, et une proposition de loi prévoit d’alourdir les sanctions contre les organisateurs.

Avec l'arrivée des beaux jours, il va y avoir de plus en plus de rave party. Mais ça devient de plus en plus dur d'organiser ces fêtes de musique techno… La preuve avec le Teknival du 1er mai, grand rendez-vous avec des dizaines de milliers de teufeurs l’année dernière: il a été annulé au dernier moment et rien n’est prévu cette année.

Tous le disent, c’est très compliqué d’organiser des soirées aujourd’hui. Michael doit se battre avec les élus, les habitants qui menacent directement les propriétaires de terrain, etc. Les teufeurs craignent de voir mourir ces fêtes technos libres. En 2024, près de 60% des soirées ont fait l’objet de saisies de matériel et les amendes pleuvent aussi sur les participants: 135€ pour ce qu’on appelle de l’aide au tapage.

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Vers de nouvelles sanctions contre les teufeurs?

Ce qui est sûr, c'est que les autorités en ont marre. La préfecture de l’Hérault et de la Haute-Marne interdisent pour un an les rassemblements musicaux illégaux jusqu’au 30 septembre. En Haute-Saône, localement aussi, on se mobilise comme à Murat-sur-Vèbre dans le sud de la France. Là-bas, il y a 6 à 8 rave-party par an. Alors, le maire Daniel Vidal a maintenant sa technique: dès qu’un véhicule utilitaire suspect approche, en une demi-heure, les agriculteurs bloquent l’accès.

Mais il admet “on déplace le problème, mais on ne le règle pas”. Ce qu’il faudrait pour lui, c'est agir sur le volet législatif. C’est pour aider les élus que la députée Laëtitia Saint-Paul a déposé une proposition de loi: les amendes passeraient de 1.500€ à 5.000€ par organisateur, incluant aussi les personnes qui ramènent du matériel sonore. La députée espère voir le texte débattu début juin.

Ameline Lavechin