Yaël Braun-Pivet réélue au perchoir grâce la droite: ce qu'il faut retenir de cette élection

L'Assemblée nationale à Paris le 18 juillet 2024. - Bertrand Guay
Yaël Braun-Pivet a réussi à conserver son siège à la présidence de l'Assemblée nationale jeudi soir, après trois tours de vote. La députée Renaissance a obtenu 220 voix contre 207 pour le communiste André Chassaigne, représentant du NFP. Sébastien Chenu, a lui recueilli 141 votes pour le RN.
"Cette élection m'oblige peut-être plus que jamais, plus que celle de 2022", a réagi Yaël Braun-Pivet.
Le marche-pied qui lui a permis de retrouver son poste, c'est le groupe de la droite républicaine. Ses 47 députés avaient bien leur candidat sur la ligne de départ: Philippe Juvin. Mais celui-ci s'est désisté après le premier tour au bénéfice de Yaël Braun-Pivet. Un désistement qui est le résultat de discussions, en coulisses, entre le groupe désormais dirigé par Laurent Wauquiez et celui de Gabriel Attal.
La gauche a-t-elle perdu Matignon?
Officiellement, l'argument érigé par la droite républicaine, c'était bien de "tout faire pour empêcher à la gauche" d'accéder au perchoir. Mais ce soutien à la candidate macroniste, c'est aussi un arrangement pour que la droite obtienne des postes clés à l'Assemblée nationale.
La gauche, quant à elle, voit ses chances d'accéder à des fonctions à haute responsabilité s'amoindrir. En ratant la marche du perchoir, c'est la perspective d’arriver à Matignon qui s'éloigne. Le camp présidentiel continue quant à lui d'échanger avec la droite en vue d'une potentielle alliance.