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Qui est l'émir du Qatar, propriétaire du PSG?

LE PORTRAIT DE POINCA - Tamim ben Hamad Al Thani, propriétaire du PSG, est un richissime passionné de football qui rêve de décrocher la Ligue des champions. C'est raté pour cette année.

Un homme très déçu ce lundi matin: le propriétaire du PSG, l'émir du Qatar. Il s'appelle Tamim ben Hamad Al Thani. Il a 40 ans, 3 femmes et 12 enfants. Il n’était pas l'aîné de sa fratrie de 23 frères et soeurs, mais son père l’a choisi comme successeur et lui a confié les clefs de l’Emirat en 2013. Il n’avait que 33 ans. Le jeune Tamim, lorsqu’il est devenu émir a la place de l’émir, avait déjà racheté le PSG, deux ans avant. Racheté pour pas très cher à un fonds de pension américain.

Un investissement motivé par la passion du football de l'émir. C'est un passionné de sport en général. Il a été un honnête joueur de tennis, il a été président du comité olympique du Qatar, il a chapeauté une candidature de son pays pour les Jeux olympiques, ce qui n’a pas marché, et une candidature pour la Coupe du monde de foot, qui est prévue en 2022.

Il aime la France, et la France le lui rend bien, au niveau fiscal notamment

Au PSG, il est le véritable boss. C’est lui qui a dirigé les négociations pour faire venir Neymar, puis qui a tapé du poing sur la table lorsque le Brésilien a voulu repartir à Barcelone. C’est lui qui aurait repéré Verratti qui n’avait que 19 ans dans un match d’espoir. C’est lui qui a choisi tous les entraîneurs et le directeur sportif Leonardo.

Il vient de temps en temps avec son Boeing 747 personnel pour assister aux matchs du PSG. Visiblement l'Émir aime la France. Il a fait toutes ses études en Angleterre, mais aime la France, et la France le lui rend bien. Nicolas Sarkozy avait fait voter une loi pour que les Qataris soient dispensés de tout impôt sur les plus-values réalisées en France.

Son père avait déjà beaucoup investi chez nous. La famille dispose à Paris de deux des plus beaux hôtels particuliers de la capitale, d’un appartement de 800 mètres carrés rue de Rivoli, et de deux châteaux à Marly-le-Roi et Marnes-la-Coquette.

Patient et largement assez riche pour attendre le temps qu’il faudra pour gagner la Ligue des champions avec Paris

Sa famille et son pays ont aussi investi dans les groupe Vinci, Veolia ou Lagardère. Son père avait aussi racheté le groupe Le Printemps pour faire plaisir à sa femme qui adorait faire des courses incognito dans le grand magasin du boulevard Haussmann.

Des investissements parfois pour le bon plaisir de la famille, mais le plus souvent destinés surtout à améliorer l’image du richissime émirat. Et l’image de l’émir chez lui. Une victoire en Ligue des champions est son but ultime. Cette année, c’est encore raté. Mais l’émir Al-Thani est patient et largement assez riche pour attendre le temps qu’il faudra.

Nicolas Poincaré (avec J.A.)