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Réfugiés arrivés en France: "Ici, c'est mieux que tout ce qu'on a traversé jusque-là"

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Parmi les migrants arrivés ce mercredi en France, 78 réfugiés d'Irak et de Syrie ont été accueillis dans le monastère des Orantes, à Bonnelles, dans les Yvelines.

Entre joie et retenue. Dès leur arrivée au monastère de Bonnelle, dans les Yvelines, les réfugiés célèbrent la France, et le père Patrick a du mal à contenir ses larmes. "J’ai la gorge serrée", souffle-t-il. "C'est beaucoup d'émotion de voir leur joie".

L'évêque d'Evry, Michel Dubost, est également là pour leur ouvrir les portes du monastère. "J'espère que ce sera un havre de reconquête de soi-même. On ne fabrique pas le futur de quelqu'un sans lui. Il faut aussi qu'on connaisse ce qu'ils veulent, ce qu'ils sont."

Ayda a fui l'Irak où il était traducteur pour les Américains depuis 2003. En danger de mort, il a dû laisser sa femme et ses trois enfants derrière lui. "Avant de pouvoir les ramener ici, il faudra que je m'installe. La France est riche de différentes couleurs, différentes religions. Tous unis derrière un seul drapeau. Donc je pense que j'ai moi aussi ma place ici."

"Je veux parler avec ma famille, leur dire que tout va bien"

Pourtant, malgré l'espoir, les inquiétudes reviennent. Le monastère est un lieu de retraite, isolé. Sans réseau Wifi, ni téléphone, Omar, 25 ans se sent coupé du monde. "Je veux parler avec ma famille, pour leur dire que j'ai atteint mon but et que je vais bien", confie-t-il.

A l'étage, Yasmina et Mierkam s'installent à peine. Ils ont quitté Alep il y a moins d'un mois avec leur fils Adnet, âgé de 3 ans. "Ici c'est mieux que tout ce qu'on a traversé jusque-là. On nous a promis qu'on aurait des papiers en moins d'un mois et on espère vraiment trouver mieux après en France."

Dès aujourd'hui, des bus feront la navette jusqu'à la préfecture de Versailles, afin que ces migrants puissent obtenir au plus vite le statut de réfugiés politiques.

Marion Dubreuil