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Relaxe recquise pour Eva Joly, poursuivie par Marine Le Pen

Le parquet a demandé lundi au tribunal de Paris la relaxe de la candidate écologiste à la présidentielle française Eva Joly, poursuivie en diffamation par la présidente du Front national Marine Le Pen, qui lui réclame 20.000 euros pour des propos sur un s

Le parquet a demandé lundi au tribunal de Paris la relaxe de la candidate écologiste à la présidentielle française Eva Joly, poursuivie en diffamation par la présidente du Front national Marine Le Pen, qui lui réclame 20.000 euros pour des propos sur un s - -

PARIS (Reuters) - Le parquet a demandé lundi au tribunal de Paris la relaxe de la candidate écologiste à la présidentielle française Eva Joly,...

PARIS (Reuters) - Le parquet a demandé lundi au tribunal de Paris la relaxe de la candidate écologiste à la présidentielle française Eva Joly, poursuivie en diffamation par la présidente du Front national Marine Le Pen qui lui réclame 20.000 euros pour des propos sur un supposé détournement d'héritage.

Le 10 avril, sur RMC et BFM TV, Eva Joly avait déclaré à propos de la candidate d'extrême-droite: "elle est l'héritière de son père milliardaire par un détournement de succession". La représentante du ministère public a estimé que ces propos visaient Jean-Marie Le Pen et non sa fille.

Le tribunal correctionnel de Paris rendra son jugement jeudi prochain. Eva Joly visait dans ses propos diverses successions, dont le testament signé dans les années 1970 au profit de Jean-Marie Le Pen par Hubert Lambert, héritier d'une dynastie industrielle, pour lequel le fondateur du FN nie toute fraude.

Dans sa plaidoirie, l'avocat d'Eva Joly, William Bourdon, a maintenu ces accusations, qualifiant Jean-Marie Le Pen de "prédateur en série de successions". A la barre, Eva Joly a déclaré: "Je voulais dénoncer la démagogie de Marine Le Pen et rappeler qui elle était, à savoir l'héritière du parti de la haine".

Me Wallerand de Saint-Just, avocat de la candidate FN, a parlé d'une atteinte "intime et personnelle" et fustigé des termes "extrêmement forts et même brutaux" employés selon lui pour des faits qui ne constituent aucun délit.

Marine Le Pen poursuit également Eva Joly pour d'autres propos où elle l'accusait de vouloir mettre son propre "clan" à la place d'un autre clan socialiste, corrompu selon la candidate écologiste, à la tête de la ville de Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Le parquet ne s'est pas prononcé sur ce volet.

Thierry Lévêque, édité par Patrick Vignal

REUTERS