Sandrine Rousseau (EELV): "Pourquoi je m'allie avec Mélenchon plutôt qu'avec le PS pour les régionales"'
Elle a préféré le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon au Parti socialiste. Sandrine Rousseau, tête de liste EELV aux élections régionales en Nord-Pas-de-Calais / Picardie, s'est en effet associée à Jean-Luc Mélenchon pour tenter de conquérir la région, qui pourrait bien tomber en décembre dans l'escarcelle de Marine Le Pen, favorite des sondages. Si cette alliance fait scandale à gauche, et intervient après les accusations de "dérive gauchiste" des Verts lancée par François de Rugy, Sandrine Rousseau, invitée de Jean-Jacques Bourdin ce mercredi, assume.
"On est dans un mouvement de panique"
"On est dans un mouvement de panique en Nord – Pas de Calais / Picardie, analyse-t-elle. Le problème c'est que la peur est la pire conseillère en matière politique. C'est précisément parce que le Front National est très haut dans cette région qu'il faut oser un autre programme", notamment sur les questions environnementales. La porte-parole des Verts le reconnaît : "On n'est pas d'accord sur tout (avec le Parti de Gauche), notamment concernant l'Europe". Mais après des débats avec tous les partis de gauche, c'est finalement avec celui de Jean-Luc Mélenchon que les écologistes de la région se sont trouvés le plus d'affinités.
"Ce référendum de Cambadélis, c'est ridicule"
Sandrine Rousseau l'assure toutefois, pas question de faire perdre la gauche au second tour en cas de duel PS / Les Républicains ou PS / FN, voire de triangulaire. "L'idée c'est de faire gagner la gauche. On se rangera au suffrage des électeurs le 6 décembre. Donc, pas de panique".
Selon elle, le PS ne maîtrise pas assez ses nerfs à l'approche des régionales, comme l'illustre le référendum pour l'union de la gauche, annoncé par le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis. "Ce référendum, c'est ridicule, parce que tout le débat au Parti socialiste actuellement c'est de désigner les coupables d'une défaite éventuelle sans même se mobiliser pour essayer de gagner. C'est quand même fou !"