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Sarkozy défend ses efforts pour la sidérurgie lorraine

Nicolas Sarkozy a défendu lundi ses efforts en faveur de la sidérurgie lorraine tout en brocardant les critiques de l'opposition socialiste qui lui reproche son impuissance dans ce dossier. /Photo prise le 2 avril 2012/REUTERS/Benoît Tessier

Nicolas Sarkozy a défendu lundi ses efforts en faveur de la sidérurgie lorraine tout en brocardant les critiques de l'opposition socialiste qui lui reproche son impuissance dans ce dossier. /Photo prise le 2 avril 2012/REUTERS/Benoît Tessier - -

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a défendu lundi ses efforts en faveur de la sidérurgie lorraine tout en brocardant les critiques de l'opposition...

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a défendu lundi ses efforts en faveur de la sidérurgie lorraine tout en brocardant les critiques de l'opposition socialiste qui lui reproche son impuissance dans ce dossier.

En déplacement à Toul et Nancy, le président-candidat a appelé en outre les électeurs à ne pas se laisser aller au vote protestataire, une invitation qui prend un relief particulier dans une région de vieille industrie comme la Lorraine, où le vote Front national est important.

Lors d'un meeting en fin de journée à Nancy comme lors d'une visite au préalable sur le site du plus grand projet européen de centrale photovoltaïque, en construction sur l'ancienne base aérienne de Toul, il a dit sa foi dans l'avenir industriel de la Lorraine.

"Jamais je ne laisserai tomber, vous m'entendez, la sidérurgie. Je le dis ici en Lorraine parce que ma conviction c'est que la production d'acier est essentielle pour une grande économie comme l'économie française", a-t-il dit.

Il en veut pour preuve ses discussions "pied à pied" avec ArcelorMittal pour obtenir les investissements nécessaires à un redémarrage éventuel des hauts-fourneaux de Florange, en Moselle.

"Dix-sept millions d'euros, sans aucune condition, je les ai obtenus de l'actionnaire ArcelorMittal, je me suis battu pour cela (...) c'était mon devoir", a-t-il déclaré sans indiquer toutefois que le groupe sidérurgique avait fait savoir qu'il ne redémarrerait ses installations que si la reprise économique était au rendez-vous en Europe.

LE "BÉNÉFICE DE LA GAUCHE"

"J'ai tenu mes engagements, je les tiendrai. Quant aux autres, qu'est-ce qu'ils font ?", a-t-il poursuivi en s'en prenant nommément à la députée socialiste de Moselle Aurélie Filippetti.

"Je vois que Mme Filippetti est bien bavarde quand il s'agit de parler de moi, mais c'est sa circonscription. Qu'est-ce qu'elle a fait pour convaincre les actionnaires ? Qu'est-ce qu'elle a fait pour amener de nouveaux emplois, qu'est-ce qu'elle a fait pour amener du chiffre d'affaires ? Quel est son poids dans la discussion ?"

"Je ne veux pas être désagréable mais le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on attend un peu de discrétion devant cette forme affichée d'incompétence", a-t-il déclaré avant de s'en prendre à François Hollande, son rival socialiste pour la présidentielle, qui est venu à Florange et "a dit 'je ne promets rien".

Comme dans la plupart de ses meetings, il a défendu le droit de parler de sujets comme l'immigration en contestant qu'ils soient réservés à la seule extrême droite et qu'il vienne ainsi chasser sur les terres de celle-ci.

"Dans la France de 2012, il n'y a pas de territoires qui appartiennent à l'extrême droite ou l'extrême gauche, il y a à un moment ou à un autre des Français qui souffrent et qui ont exprimé leur souffrance en disant 'non'".

"Ils savent parfaitement que ce vote n'amène rien, conduit à une impasse. Je conteste l'idée que nous n'avons pas le droit de leur parler. Je conteste l'idée que nous n'avons pas le droit de leur dire (...) ne perdez pas votre temps dans cette impasse où on vous raconte des mensonges et on utilise votre souffrance pour rien si ce n'est pour le bénéfice de la gauche".

Yann Le Guernigou, édité par Patrick Vignal

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