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Sarkozy demande aux ministres d'éviter les polémiques en 2011

Arrivée du gouvernement à l'Elysée. A l'occasion de ses voeux au gouvernement, Nicolas Sarkozy a demandé mercredi à ses ministres de se consacrer en 2011 aux réformes, sans anticiper les échéances électorales de 2012 ni se laisser aller à des polémiques.

Arrivée du gouvernement à l'Elysée. A l'occasion de ses voeux au gouvernement, Nicolas Sarkozy a demandé mercredi à ses ministres de se consacrer en 2011 aux réformes, sans anticiper les échéances électorales de 2012 ni se laisser aller à des polémiques. - -

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a demandé mercredi à ses ministres de se consacrer en 2011 aux réformes, sans anticiper les échéances électorales...

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a demandé mercredi à ses ministres de se consacrer en 2011 aux réformes, sans anticiper les échéances électorales de 2012 ni se laisser aller à des polémiques.

Les 12 prochains mois avant les campagnes présidentielle et législatives de 2012 doivent être pour le gouvernement "une année pleinement au service des Français", a déclaré le chef de l'Etat en conseil des ministres en guise de voeux.

"Les réformes annoncées, vous les porterez. Les priorités retenues, vous vous y consacrerez", a-t-il dit selon le texte de son intervention diffusée par la présidence de la République. "Le service des Français continuera d'être tout au long de cette année votre seule, votre unique préoccupation."

"Les ministres ont une tâche à accomplir", a-t-il ajouté. "Ils ne doivent s'en laisser détourner ni en anticipant des échéances électorales encore lointaines, ni en participant à des polémiques qui pourraient donner aux Français le sentiment de faire passer le souci d'un avenir personnel avant celui de l'intérêt général."

Le gouvernement doit "rester uni en son sein" et "solidaire avec la majorité", a insisté le chef de l'Etat, qui en a fait une question de "dignité" autant que d'efficacité.

Les trois premières années du quinquennat ont été marquées par quelques couacs au sein du gouvernement et des tensions sporadiques entre celui-ci et les parlementaires de la majorité.

"UNE ANNÉE DIFFICILE"

Les semaines qui ont précédé le dernier remaniement ministériel, en novembre 2010, ont vu les proches de François Fillon mener une sourde campagne contre Jean-Louis Borloo, longtemps considéré comme son remplaçant potentiel.

Le Premier ministre et Jean-François Copé, le nouveau secrétaire général de l'UMP, parti de Nicolas Sarkozy, font figure de rivaux pour la présidentielle de 2017.

Jean-François Copé et son prédécesseur, Xavier Bertrand, revenu au gouvernement comme ministre du Travail et de la Santé, ont échangé des propos peu amènes sur le fonctionnement du parti et la volonté du premier de relancer le débat sur le démantèlement de la semaine de travail de 35 heures menace de rallumer entre eux une animosité non dissimulée.

A 15 mois de la présidentielle, Nicolas Sarkozy a également demandé aux membres du gouvernement de défendre les réformes conduites depuis 2007 et d'expliquer aux Français qu'elles commençaient à porter leurs fruits.

"L'année 2011 n'en sera pas moins encore une année difficile pour beaucoup de nos concitoyens et l'environnement international reste lourd de menaces", a-t-il ajouté.

Il a estimé qu'il restait beaucoup à faire en France pour "réparer les injustices, réduire les inégalités, faire reculer la violence, faire respecter (les) valeurs républicaines" et renforcer la compétitivité de l'économie française.

Nicolas Sarkozy a enfin insisté sur le fait que le rétablissement des équilibres financiers était une "exigence qui s'impose à tous".

Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse

REUTERS