Sarkozy ironise sur les propositions fiscales de Hollande

Nicolas Sarkozy a ironisé vendredi sur les propositions formulées la veille par François Hollande en matière fiscale, estimant que le candidat socialiste à l'élection présidentielle avait changé d'avis. /Photos prises les 21 et 27 février 2012/REUTERS/Sté - -
MEAUX, Seine-et-Marne (Reuters) - Nicolas Sarkozy a ironisé vendredi sur les propositions formulées la veille par François Hollande en matière fiscale, estimant que le candidat socialiste à l'élection présidentielle avait changé d'avis.
"(Sur la taxation des exilés fiscaux), je vois qu'en une journée il a changé d'avis, parfait", a déclaré à la presse le président-candidat, en marge d'un déplacement à Meaux.
"Et puis alors voilà qu'il demande la création d'un bouclier fiscal, c'était bien la peine de protester quand il y en avait un", a-t-il ajouté.
Dans la matinée, Nathalie Kosciusko-Morizet, porte-parole de campagne de Nicolas Sarkozy, a estimé que François Hollande "suivait" les propositions du président sortant.
"Il suit, il essaye de revenir sur un certain nombre de propositions qu'a faites Nicolas Sarkozy parce qu'il sent bien qu'il est en perte de vitesse", a-t-elle déclaré sur RTL. "Il s'est mis hier en position de suiviste", a-t-elle ajouté.
Invité jeudi soir de l'émission 'Des paroles et des actes' sur France 2, François Hollande a proposé d'élargir la taxe proposée par Nicolas Sarkozy sur les exilés fiscaux en renégociant les conventions fiscales avec la Belgique, la Suisse et le Luxembourg.
Il a également suggéré un plafonnement de l'imposition à 85% des revenus, présenté par la droite comme un nouveau "bouclier fiscal".
Sous la pression de la crise et de l'opinion publique, le gouvernement avait fait supprimer en juillet dernier le "bouclier fiscal" qui avait été renforcé en juillet 2007 afin de plafonner l'imposition à 50% des revenus.
Reprenant le slogan du candidat PS, "Le changement, c'est maintenant", le ministre du Travail Xavier Bertrand a de son côté estimé sur Europe 1 que François Hollande changeait "tout le temps" d'avis.
"Le changement d'avis, c'est tout le temps", a-t-il ironisé.
Pour la première fois, plusieurs sondages ont donné cette semaine Nicolas Sarkozy devant le candidat PS ou a égalité au premier tour de l'élection présidentielle d'avril-mai.
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