Emmanuel Macron fait-il trop de cadeaux aux chasseurs? Ça fait débat sur RMC
Le prix du permis national de chasse sera bien divisé par deux, comme le réclamaient les chasseurs: 200 euros au lieu de 400. Il s’agit du permis national, valable sur tout le territoire et pour lequel il faudra désormais passer des tests de réévaluation tous les 10 ans.
Mais ce n’est pas vraiment cette mesure qui inquiète les défenseurs de l’environnement. Leur première préoccupation, c’est la nouvelle gestion des espèces chassables. Aujourd’hui, en France, on peut par exemple chasser 64 espèces d’oiseaux différentes. C’est déjà 50 de plus que dans le reste de l’Europe.
"Il faut arrêter d'être en marche arrière sur ces sujets importants"
Et ce lundi, Emmanuel Macron a ouvert la voie à la possibilité de chasser d’autres espèces jusqu’ici protégées. En fonction des recensements de population de certaines espèces, si l’on se rend compte qu’il y a beaucoup d’animaux, des quotas seront mis en place pour les chasser. On appelle ça la gestion adaptative. Et cela pourrait concerner dès la fin de l’année les oies cendrées, les tourterelles des bois ou encore les barges à queue noire qu’il était jusqu’à maintenant strictement interdit de chasser.
Inacceptable pour Christophe Marie, porte-parole de la fondation Brigitte Bardot: "Il faut arrêter d'être en marche arrière sur ces sujets importants. Si on attend une réforme de la chasse, elle ne pas par une réduction du permis de chasse mais plutôt par l'abolition de certaines pratiques comme la chasse à courre mais aussi de certaines formes de piégeages particulièrement cruels".
Création d'une police de l'environnement
Sur la chasse à courre, la fédération s’est engagée à signer une charte de bonne conduite. Les pièges par noyade seront aussi interdits. Et une police de l’environnement créée pour lutter contre le braconnage. Des mesures qui étaient réclamées par les chasseurs, bien contents, comme Thierry Coste, d’avoir enfin un président à l’écoute: "Ces mesures vont montrer qu'on est vraiment des acteurs prioritaires de la biodiversité. La plantation de haies, la lutte contre les pesticides… On soutient les agriculteurs qui ont des techniques pour faire en sorte qu'on puisse avoir du blé et du gibier. La chasse est un atout pour le développement des territoires ruraux. C'est ça que le président a compris".
Et pour s’attirer les faveurs de l’opinion, la fédération nationale des chasseurs lancent une grande campagne aujourd’hui. Vous devriez voir dans les grandes villes des affiches qui posent cette question, volontairement provoc': "Les chasseurs, premiers écologistes de France?"