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Faut-il fermer les stations de ski? "Dans 10-15 ans, cette activité n'existera plus"

La crise énergétique pourrait avoir raison de la saison de ski. Alors que la facture pourrait exploser, certaines stations estiment ne pas être en mesure d'ouvrir.

La crise énergétique qui couve menace la saison de ski. Les stations de sports d'hiver, grosses consommatrices d'énergie, pourraient devoir fermer alors que les contrats d'énergie doivent être renouvelés à la fin de l'année. À ce titre, une réunion s'est tenue entre les acteurs du secteur et le gouvernement. Certaines stations envisagent de ralentir les remontées mécaniques, d'autres de limiter la consommation lors des pics en soirée.

"Plus ça va, plus on a besoin de neige pour qu'il y ait de la neige pour skier", rappelle de son côté Etienne Liebig ce jeudi sur le plateau des "Grandes Gueules" sur RMC. Et pour faire fonctionner les canons à neige, il faut de l'eau, alors que l'on sort d'un été très chaud et sec.

"Plus on a besoin de canons, plus la saison est raccourcie. On va tenir parce que ça fait travailler des tas de gens mais cette activité, dans 10 ou 15 ans cessera d'elle-même", prédit l'éducateur.

"Aujourd'hui, énormément de stations se renouvellent notamment pour des activités d'été et de printemps, autres que le ski et ça marche très fort", ajoute Etienne Liebig.

Encore "la faute" des écolos?

Avec la hausse des prix, certaines stations anticipent une facture d'électricité représentant 20 à 25% de leur chiffre d'affaires. Impossible dans de telles conditions d'ouvrir. De leur côté, les maires de certaines communes demandent la mise en place d'un nouveau bouclier tarifaire.

Pour l'enseignant Kevin Bossuet, c'est encore la faute des écologistes. "On ne peut pas mettre de bouclier tarifaire partout. Nous sommes dans une situation compliquée qui n'est pas du fait de la guerre en Ukraine mais de choix politiques, sous la pression des escrocs écolos qui nous ont dit qu'il fallait faire moins de nucléaire. Nous payons ce manque d'anticipation et seul le nucléaire aurait pu nous sortir de tout ce marasme", peste-t-il.

Et pour lui pas d'inquiétude, "le ski continuera à être là". "Arrêtons cette politique de la peur, arrêtons de nous parler d'apocalypse", conclut Kevin Bossuet.

G.D.