Faut-il interdire la vente des chiots et des chatons dans les animaleries?

La vente de chiots et de chatons entassés dans des vitrines, cela choque certains comme Camille et Cathy, propriétaires d'un chihuahua: "Ils sont enfermés, ils ne connaissent pas la vraie vie. Quand on les achète dans les boutiques, on ne sait pas d'où ils viennent, ils sont plus chers, et ce ne sont aps des pures races".
En France, le business des animaleries est particulièrement juteux, il est estimé à plusieurs milliards d'euros et pose de nombreux problèmes: exploitation, mauvais traitements, trafics. 100.000 animaux entrent illégalement chaque année.
Il y a aussi le fléau des achats compulsifs: un acheteur est séduit par la petite boule de poils qu'il voit dans la vitrine. L'animalerie propose des facilités de paiement, l'acheteur craque. Mais l'animal grandit et le propriétaire est vite rattrapé par les contraintes. Cela favorise les abandons qui ont augmenté de 20% en trois ans.
"Un animal est un être sensible"
Pour le député RL Eric Diard, cette loi britannique doit servir d'exemple:
"Pour moi, ces animaleries n'ont pas lieu d'être. On a des cas où les animaux meurent, maltraités. Un animal est un être sensible. On commence par les animaux de 6 mois et après je pense qu'il ne doit pas y avoir de vente d'animaux dans ces animaleries, les animaux ne sont pas des marchandises. La France doit suivre la Grande-Bretagne, mais j'en doute car le gouvernement ne fait pas grand-chose pour la condition animale".
Outre-manche, les futurs propriétaires devront donc passer par un refuge ou un éleveur pour adopter ou acheter chiot et chaton de moins de 6 mois. 95% de la population britannique est d’ores et déjà favorable à cette mesure.