Incendie à Rouen: des avocats offrent des consultations juridiques gratuites aux habitants

Huit jours après l'incendie de l'usine Seveso Lubrizol à Rouen, de nouveaux résultats dévoilés ce jeudi par la préfecture et les services de l'Etat ne montrent aucun risque avéré de pollution à l'amiante. Des résultats sont encore attendus concernant les dioxines. Malgré ces éléments, l'inquiétude des habitants persiste.

Le préfet de la région Normandie a affirmé que la dépollution du site et de la Seine est en cours. De son côté, une large partie de la population vit toujours dans l'angoisse. Depuis jeudi, l'ordre des avocats rouennais a ouvert une permanence gratuite afin de répondre aux questions juridiques des habitants.

"Je suis quand même assez ennuyé"

La permanence a été prise d'assaut avec plus d'une cinquantaine de particuliers venus chercher des informations. Mais tous n'ont pas pu être reçus. Des conseils, Voilà ce qu'est venu chercher Richard, un retraité rouennais: "J’ai un dépôt de suie énorme sur ma toiture et comme la maison est alimentée en eau de pluie, je suis quand même assez ennuyé".

Il a pu s'entretenir avec une avocate pendant une quinzaine de minutes, qui recommande, "d’appeler un huissier pour constater les dégâts que j’ai à mon domicile", explique Richard.

"La première chose qu’on leur dit c’est de constituer la preuve de ce préjudice"

Dans la salle d'attente Catherine veut elle connaitre la procédure pour déposer plainte: "C’est le dernier recours malheureusement mais je vais l’utiliser pour les années à venir pour ma santé. Personne ne dit rien à ce sujet là alors qu’il y a quand même matière à question".

Pour Guillaume Bestaux, le bâtonnier de Rouen, les recours sont multiples mais il faut agir en accord avec la loi: "La première chose qu’on leur dit c’est de constituer la preuve de ce préjudice parce qu’en matière d’indemnisation, on est indemnisés à condition qu’on rapporte la preuve de l’existence réelle d’un préjudice".

L'ordre des avocats fait savoir que ces permanences se poursuivront tant que les habitants en auront besoin.

Nicolas Ropert (avec Caroline Petit)