Le gouvernement veut un étiquetage plus précis pour le miel, les apiculteurs applaudissent

Savez-vous que la majorité du miel consommé en France vient de l'étranger? Si vous le ne savez pas, c'est normal: l'étiquetage est illisible. Le gouvernement souhaite donc renforcer les règles, et va déposer un projet de décret, qui devra d'abord être validé par la Commission européenne.
C'est ce qu'a annoncé la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, Agnès Pannier-Runacher. Mais ce projet va-t-il assez loin ? Peu de consommateurs le savent mais les pots de miel vendus en supermarché sont souvent un mélange de miels issus de pays différents, et l'étiquetage n'est pas clair. Il est mentionné "miels originaires et non-originaires de l'Union européenne", sans plus de précision.
Et certains industriels peu scrupuleux n'hésitent pas à y coller un petit drapeau tricolore, alors même qu'ils ont seulement assemblé du miel issu de l'étranger. De quoi laisser le consommateur pantois.
Une avancée qui devra être validée par Bruxelles dans le courant de l'été
Le gouvernement souhaite donc imposer un étiquetage plus précis, avec la liste complète des pays d'origine des miels, indiqués dans l'ordre décroissant. Une initiative saluée par les apiculteurs français. Et si plus de 20% du pot provient d'un pays en particulier, ce sera écrit en gras, ou souligné.
Le gouvernement aurait pu imposer de mentionner, comme en Espagne, le pourcentage de chaque miel en fonction de son origine, parce qu'avec ce décret, un pot avec 90% de miel chinois et 10% de miel français sera simplement étiqueté : "Chine et France", sans plus de précision. Mais le gouvernement n'a pas voulu aller aussi loin pour plus de souplesse.
Les apiculteurs le regrettent, ils saluent tout de même une belle avancée, qui devra être validée par Bruxelles dans le courant de l'été.