Comment s’adapter aux fortes chaleurs: les conseils d’un médecin du Samu
Quinze départements en vigilance rouge, 51 en vigilance orange. On attend 40°C degrés à Brest et 39°C à Paris. La France fait face à une nouvelle vague de chaleur. Dans les hôpitaux, on craint déjà une arrivée massive de patients.
"Il y a une double inquiétude liée à la tension dans les hôpitaux avec des urgences qui font face à une pénurie de professionnels. On a aussi l’expérience de canicule prolongée en 2003, à l’origine de nombreux décès", s'inquiète ce lundi sur RMC William Sammut, médecin au Samu dans les Yvelines.
Décaler les horaires de travail
Alors que rien n'oblige les employeurs à fermer, le praticien appelle à aménager les horaires de travail, notamment pour les travailleurs en extérieur. "Il faut décaler les horaires de travail. Ce n’est pas possible de travailler aux heures les plus chaudes de la journée, entre 12h et 16h. Dans les pays méditerranéens, les chantiers se figent un peu avant midi jusqu’à 16-17h."
"Ensuite, il faut se protéger au maximum. Si on peut porter des chapeaux et autres protections, il ne faut pas hésiter et s’hydrater. Il faut multiplier les pauses", ajoute William Sammut.
Le coup de fatigue comme signe d'un coup de chaud
Avant le malaise, quelques signes avant-coureurs d'un coup de chaud, peuvent alerter. "Les signaux sont de signes de modification de pression artérielle: sensation de vertige, de faiblesse et de grande fatigue", explique le médecin.
"Il ne faut pas attendre que la soif se fasse ressentir. Cela doit alerter, il faut alors consulter. Il faut éviter avant tout de se mettre dans des conditions de ce type aujourd’hui. J’invite à ménager ses forces et se mettre à l’abri, à l’ombre", conseille William Sammut.