RMC

Inondations: "On a le sentiment que Paris est un peu protégée au détriment de la banlieue"

-

- - KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Après plusieurs jours de crues exceptionnelles, la situation restait tendue jeudi en particulier en Seine-et-Marne et désormais dans l'Essonne. Preuve en est avec Sabrina, habitante de Savigny-sur-Orge (Essonne), qui indique ce jeudi sur RMC que "l'Orge est sortie de son lit".

La pluie tombe (pratiquement) sans discontinuer depuis plusieurs jours dans le nord du pays. Après plusieurs jours de crues exceptionnelles, la situation restait tendue jeudi en particulier en Seine-et-Marne et désormais dans l'Essonne. Concrètement, dans ce département, situé dans le sud de l'Ile-de-France, la situation est "aiguë" en particulier à Longjumeau, "avec sans doute près de 2.000 personnes qui devraient être évacuées", a souligné le Premier ministre Manuel Valls en se rendant au centre de gestion de crise à Paris.

Le centre-ville de Longjumeau, commune de 22.000 habitants, est totalement inondé et "l'eau atteint par endroits plus de 1,30 m voire 1,50 m", a aussi indiqué la maire Sandrine Gelot (LR). Mais la situation est aussi critique à Savigny-sur-Orge (Essonne) comme en a témoigné, en direct, Sabrina ce jeudi dans Bourdin Direct. "L'Orge est sortie de son lit à tel point que ce que l'on appelle le parc de Morsang est devenu un étang", assure-t-elle. Mais au-delà de ces inondations, ce qui inquiète le plus cette habitante c'est l'éventualité que "Paris ferme les vannes".

"Nous sommes touchés, Nemours est aussi durement touchée et toutes ces eaux remontent vers Paris. Mais qu'est-ce qu'il y a après Paris? Qu'est-ce qu'on peut faire après Paris? Parce que ça remonte, ça remonte mais il faudrait faire évacuer l'eau. Il ne faut pas la laisser stagner et qu'elle s'étale", poursuit-elle. Et de s'interroger quant à "savoir si la capitale serait protégée au détriment de la banlieue". "On a un peu ce sentiment, surtout la crainte de cela", s'inquiète encore Sabrina.

M.R