"Pas d’eau la nuit": face à la sécheresse, des maires envisagent de renforcer les restrictions

De nouvelles restrictions d'eau devraient être annoncées ce vendredi matin. Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, était sur le terrain la veille dans les Pyrénées-Orientales, département durement touché par une sécheresse historique.
Selon Météo France, "le mois d'avril 2023 sera vraisemblablement le plus sec depuis 1959” dans les Pyrénées-Orientales. Mais il n'y a pas que ce département qui est en alerte sécheresse. Dans les Bouches-du-Rhône, dans le Var et dans le Gard, certains bassins sont déjà en "crise sécheresse", le niveau d'alerte le plus élevé.
"Je suis inquiet. Peut-être va-t-il falloir revenir un peu à cette philosophie, c’est-à-dire, considérer l’eau comme un produit sacré”, indique Édouard Chaulet, le maire de Barjac, l'une de ces communes où les restrictions d'eau sont déjà élevées. Il n'exclut pas d'aller encore plus loin si l'eau venait à se faire rare.
“On pourrait prendre des mesures de non-arrivée d’eau. On préviendrait la population que de 20h à 8h le lendemain matin, il n’y aurait plus d’eau. Peut-être aussi qu’on pourrait imposer des restrictions sur les piscines. Parce que j’en vois beaucoup des piscines où il n’y a pas un chat qui s’y baigne”, appuie-t-il.
Des départements concernés aussi dans le nord du pays
Plus au nord, l'Ain, les Yvelines et l'Oise sont eux en “alerte sécheresse renforcée”. La préfecture de ce dernier département devrait prolonger ses restrictions et fera le point dans 15 jours. Il y est interdit d'arroser les pelouses, ou de laver sa voiture par exemple. Et Mikael Feigueux, maire de Froissy, ne veut pas lâcher du lest.
“Si en préfecture, on nous dit d’aller plus loin en faisant des restrictions encore plus drastiques, on les ferait. Avril, c’est un mois crucial où rien n’est gagné et on risque de le payer cet été”, explique-t-il.
L'an dernier, 700 communes avaient rencontré des problèmes d'approvisionnement en eau potable.