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"Pas obligé de laver sa voiture": l'appel à la sobriété de Christophe Béchu face à la sécheresse

Christophe Béchu a lancé un message de sobriété ce mardi matin sur RMC concernant la consommation d'eau en France alors que le pays connaît une sécheresse hivernale record.

"Partout il y a des clignotants rouges". Christophe Béchu a alerté de la situation précaire des nappes phréatiques du pays ce mardi matin sur RMC, et d'une sécheresse hivernale record. Des niveaux catastrophiques qui sont même "comparables aux niveaux de fin mai" dans plusieurs régions.

Il a ainsi réuni lundi soir les préfets coordinateurs de bassin pour les inviter à "ne pas avoir la main qui tremble pour prendre des arrêtés".

Sur RMC, Christophe Béchu explique qu'il a également demandé à ce qu'en mars, dans chaque département, soient réunis des comités sur la ressource en eau.

"Partout où il y a besoin on prend des arrêtés de restrictions qui s'imposent. On n'a pas la main qui tremble. Sinon, s'il ne pleut pas, on va se retrouver au début de l'été avec des conflits d'usage", prévient-il alors que 700 communes se sont retrouvées sans eau potable en 2022. "Si on ne veut pas se retrouver avec 2.000 communes touchées, il faut qu'on rationne et qu'on assure une restriction dès maintenant".

"On n'est pas obligé d'aller laver sa voiture quand on a une sécheresse comme celle qu'on est en train de connaître"

Il lance également un appel à la responsabilité individuelle des Français.

"On n'a pas forcément besoin d'un arrêté préfectoral pour se demander comment on peut restreindre sa propre consommation. On n'est pas obligé d'aller laver sa voiture quand on a une sécheresse comme celle qu'on est en train de connaître", image-t-il.

"Faire en sorte que les eaux grises dans certaines maisons puissent alimenter les toilettes au lieu que ce soit de l'eau potable"

Christophe Béchu explique également que dans un futur "plan eau" à venir, des mesures de bon-sens vont être prises, notamment concernant la réutilisation des eaux usées ou des eaux de pluie.

"Il faut qu'on assouplisse des types d'usages notamment pour le quotidien, faire en sorte que les eaux grises dans certaines maisons puissent alimenter les toilettes au lieu que ce soit de l'eau potable comme ça se passe dans des pays qui ont l'habitude de cette absence de culture d'eau", détaille le ministre.

Il estime qu'il faut "prendre conscience de la nécessité de préserver cette ressource", faire appel à la responsabilité et "sil le faut aller plus loin". "On est dans la responsabilité et la vigilance", résume-t-il.

J.A.