RMC
Sciences Nature

Restrictions dans les Calanques: déjà de premiers effets positifs pour l'environnement

placeholder video
Face à la surfréquentation touristique, le parc national des Calanques multiplie les initiatives pour préserver son écosystème fragile. Depuis 2022, l’accès à certaines calanques est limité par un système de réservation, réduisant drastiquement le nombre de visiteurs. Une mesure déjà porteuse de premiers effets positifs sur l’environnement. Parallèlement, le parc renforce la régulation de la fréquentation maritime et teste des alternatives à la voiture pour un tourisme plus durable.

Pour lutter contre les conséquences de la surfréquentation touristique, le parc national des calanques limite, depuis 2022, l'accès à deux de ses calanques, grâce à la réservation. 400 personnes par jour désormais contre 2.500 auparavant. Le vrai bilan scientifique sera fait en 2027, mais on constate déjà les effets positifs de cette limitation.

Tant du côté des visiteurs, ravis de pouvoir profiter de la carte postale des calanques sans les désagréments du sur-tourisme, que du côté de la faune et la flore, observe la directrice du parc national des Calanques. Gaëlle Berthaud rapporte que par certains endroits, il y a moins d’érosions du sol, des petites repousses de pin ont même été observées sur des zones auparavant très piétinées.

Réguler les bateaux et les voitures

Chaque année, le parc accueille environ trois millions de visiteurs par la terre, mais aussi 500.000 par la mer. Et la présence des bateaux a une influence sur l’environnement. Le parc régule déjà leurs présences dans les eaux des calanques, mais il compte aller plus loin avec un projet de création de zones de mouillages et équipements légers, c’est-à-dire des bouées d’amarrages.

Les indiscrets : Quotas/Calanques de Marseille, quel bilan ? - 14/05
Les indiscrets : Quotas/Calanques de Marseille, quel bilan ? - 14/05
1:49

La directrice du parc explique: “En plus de protéger les sols marins, cela viendra aussi limiter le nombre de bateaux dans le paysage, puisqu’ils devront se plier au nombre de places disponible”. L’autre objectif du parc et des collectivités: réguler le nombre de véhicules qui viennent en masse sur la route du littoral sud.

En octobre dernier, la mairie de secteur avait organisé avec la métropole une journée sans voitures pour tester d’autres solutions de mobilités. Expérience concluante, puisque désormais trois stations de vélos électriques ont été déployés. Et des études sont en cours pour mettre en place un bus avec une plus grande capacité de transports. En espérant que le développement de ces mobilités alternatives suffise à ce que les automobilistes abandonnent leurs volants pour se rendre à l’entrée du parc national.

Anna Jaujard