Smic : Hamon préfèrerait "que ça augmente"

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Benoît Hamon, ministre de l'Economie sociale et solidaire, était ce mardi l'invité de Jean-Jacques Bourdin sur RMC.
Il est revenu sur l'augmentation du Smic, qui ne bénéficiera pas d'un "coup de pouce" de l'Etat au mois de janvier. "Dans l'absolu, je préfèrerais que cela augmente", a-t-il confié, expliquant savoir "que c'est dur de vivre avec un Smic". "Je préfèrerais qu'on soit dans une situation économique qui nous permette de donner un vrai coup de pouce", a admis le socialiste.
Mais "on ne le fait pas car tout doit être fait pour favoriser l'emploi, ne pas toucher à la compétitivité des entreprises" a justifié Benoît Hamon qui attend un engagement des chefs d'entreprises qui devront participer "à l'effort collectif", en contrepartie du crédit d'impôt.
Traçabilité, lunettes et tests de grossesse
Interrogé sur la traçabilité suite au nouveau scandale autour de la viande de cheval, le ministre a pointé la responsabilité de Bruxelles et d'une Union européenne "défaillante" qui "n'a tiré aucune leçon" du scandale des lasagnes. Il a dit espérer qu'avec le soutien de l'Allemagne, la France va pouvoir imposer de nouvelles règles lors d'un conseil européen en janvier. Il a aussi insisté sur le fait que sa loi consommation prévoit bien l'étiquetage de l'origine de la viande, mais que sans décision européenne, la France ne peut seule appliquer cette disposition sans risque de pénalités.
Autre point abordé par le ministre : la vente de tests de grossesses en grande surface. Un moyen, selon lui, de dépasser la "crainte" de "demander devant d'autres". "L'anonymat garanti par les grandes surfaces permettra à plus de jeunes femmes d'utiliser ces tests de grossesse afin d'éviter des grossesses non désirées", a expliqué le ministre.
Quant à la vente de lunettes sur internet, qui devrait, selon lui, permettre une baisse des prix de 30 à 40%, Benoît Hamon a estimé que le but était d'amener "les opticiens à baisser leurs prix" car "rien n'explique que les lunettes soient deux fois plus chères en France que partout ailleurs" en Europe. Internet, qui "n'est pas que du low cost", devrait également voir naitre des "onglets made in France".
"Il y a plein de gens qui feraient de bons Premiers ministres"
Autre engagement pour les consommateurs : le label "fait maison" dans les restaurants sera "obligatoire" et "mentionné sur la carte", a précisé Benoît Hamon qui a expliqué qu'il ne s'agissait pas d'entrer dans "une logique punitive" mais bien de "distinguer ce qui est fait réellement en cuisine".
Benoît Hamon a également annoncé que sa consoeur Marisol Touraine, ministre de la Santé, préparait un texte de loi "pour l'année prochaine, à partir de 2014", prévoyant une action de groupe dans le domaine de la santé. Une démarche qu'il a qualifiée de "bel engagement", "très attendu de la part des Français".
Interrogé sur la possibilité de voir Martine Aubry en Premier ministre, Benoît Hamon a jugé qu'"il y a plein de gens qui feraient de bons Premiers ministres. Mais il y a un bon Premier ministre actuellement en poste", a-t-il tranché.