RMC
Société

"Bulle étanche", drones intercepteurs, systèmes laser... Comment l'armée protègera l'espace aérien pendant les JO?

placeholder video
Sur RMC, le général Arnaud Bourguignon a détaillé le système de protection qui sera mis en place lors des JO de Paris pour se prémunir d'attaques terroristes en provenance de l'espace aérien.

À moins de 190 jours des Jeux Olympiques de Paris 2024, la protection aérienne devient une priorité cruciale pour les forces armées françaises. Invité de la Matinale WeekEnd sur RMC, le général Arnaud Bourguignon, chargé de la préparation de la défense aérienne pour les JO, a mis en lumière les défis liés à la menace croissante des drones, récemment qualifiée de menace principale par Gérald Darmanin.

Avec la facilité d'acquisition des mini et micro-drones dans le commerce, la possibilité de les utiliser de manière malveillante lors d'événements majeurs devient une préoccupation importante.

"Une bulle étanche"

Face à cette menace, 3.000 aviateurs seront d'ailleurs mobilisés pour protéger les Jeux olympiques de Paris, avec un scénario redouté : le détournement d'un avion ou d'un drone à des fins terroristes.

"C'est le scénario le plus dangereux, le plus redouté pour lequel nous nous préparons dans la mission quotidienne de l'Armée de l'Air de protection de l'espace aérien national", a affirmé le général Arnaud Bourguignon sur RMC.

Avec un dispositif renforcé, "nous allons assurer une bulle étanche autour des JO et des sites des épreuves", a détaillé le général Bourguignon.

L'entretien RMC :  Arnaud Bourguignon - 20/01
L'entretien RMC : Arnaud Bourguignon - 20/01
6:35

Le nombre croissant de drones civils en France, passant de 400 000 à près de 3 millions, pose un défi supplémentaire. Pour faire face à cette complexité, le général Bourguignon explique la mise en place d'un dispositif interdisant le survol des sites d'essais par des drones non autorisés, tandis que de nombreux drones seront aussi utilisés par l'organisation ou par les chaînes de TV pour filmer les épreuves.

Ainsi, "dans ce volume, nous pourrons accréditer, autoriser un certain nombre de vols qui seront connus, que nous pourrons reconnaître et que l'on saura différencier d'un drone qui tenterait éventuellement de perturber ces épreuves."

Des systèmes technologiques poussés pour éradiquer les drones suspects

Questionné sur les moyens mis en place pour contrer les intrusions de ce type d'aéronefs disponible au grand public, le général Bourguignon a expliqué que l'armée française utilise "des systèmes de lutte anti-drones qui peuvent être des systèmes légers" et qui s'apparentent à des appareils qui "permettent de viser le drone et éventuellement de le perturber" en le brouillant.

En parallèle de ces appareils mis en place par la sécurité intérieure du pays, l'Armée de l'air va mettre en place des systèmes "lourds", à proximité des sites d'épreuves, comme le système Parade, qui sera renforcé par des drones intercepteurs Rapid Eagle et des systèmes lasers.

"Le système Parade est en réalité un système de lutte anti-drones lourd qui combine radar, goniométrie, caméra et brouilleur", précise le général Bourguignon.

En somme, ce dernier assure que l'Armée de l'Air est prête à relever le défi de sécuriser l'espace aérien pendant les Jeux Olympiques de Paris 2024, avec une technologie de pointe et une coordination sans faille entre les différentes forces de sécurité.

Alexis Lalemant Journaliste