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"Ça nous empêche de travailler": à Marseille, les épiceries de nuit sommées de fermer... la nuit

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La préfecture de police de Marseille a pris un arrêté pour fermer les épiceries de nuit du centre-ville entre 22h et 6h du matin. La mesure prendra effet à partir du 21 mars pour un mois de test dans les sept premiers arrondissements de la ville.

A Marseille, la préfecture de Police a pris lundi un arrêté pour fermer les épiceries de nuit du centre-ville entre 22h et 6h du matin en raison des nuisances provoquées pour les riverains.

L'invité de Charles Matin : Les épiceries de nuit contraintes de fermer, quelles sont les raisons de cet arrêté - 25/02
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La mesure prend effet à partir du 21 mars, pour un mois test, dans les sept premiers arrondissements de la ville. A quelques rues de la Plaine, l'annonce est loin de satisfaire Coco, gérante d'une alimentation ouverte de 10h à 6h du matin.

“Ça nous empêche de travailler. Les boîtes de nuit, les afters, les restaurants… Ce sont eux qui provoquent le plus de nuisances. Nous, ils viennent, ils achètent et ils repartent”, assure-t-elle.

Un commerce nocturne qui va manquer pendant un mois à Marinette, habitante du centre-ville. “C’est utile et ce n’est pas ce qui est le plus gênant dans la nuisance sonore en tout cas”, estime-t-elle.

Un dispositif étendu après le 21 avril?

Mais tous les riverains ne font pas le même constat. Philippe Yzombard, le président de la confédération des comités d'intérêt de quartier avait rencontré le Préfet de Police pour parler notamment des nuisances des épiceries de nuit.

“Les gens qui vont dans les épiceries la nuit, stationnent devant les épiceries la nuit dans des états alcooliques un petit peu avancés et font énormément de bruit”, assure-t-il.

Pour motiver sa décision, le préfet de police de Bouches-du-Rhône, Pierre-Edouard Colliex, s'est appuyé sur les endroits où il y avait le plus de signalement de la part des riverains.“Là où ça se passe mal, là où il y a des troubles, il faut trouver un équilibre. Et c’est aussi permettre aux habitants qui habitent à côté de dormir tranquille”, inidique-t-il.

Et si une réduction des nuisances est effectivement constaté après le 21 avril, le Préfet de Police n'exclut pas de poursuivre et même d'étendre le dispositif.

Anna Jaujard avec Guillaume Descours