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Calais: un important camp de migrants évacué par les forces de l'ordre

Cette photo aérienne prise le 16 septembre 2023 depuis un avion de la police française aux frontières (PAF) montre des tentes de migrants dans un camp à la périphérie de la ville de Calais, dans le nord de la France.

Cette photo aérienne prise le 16 septembre 2023 depuis un avion de la police française aux frontières (PAF) montre des tentes de migrants dans un camp à la périphérie de la ville de Calais, dans le nord de la France. - Sameer Al-DOUMY / AFP

Ce mardi 10 octobre, la préfecture du Pas-de-Calais a procédé à l’évacuation d’un campement de migrants où 700 personnes étaient installées depuis plusieurs mois.

Les forces de l'ordre ont une nouvelle fois évacué mardi 10 octobre, à Calais, un campement de migrants où 700 personnes, notamment des Soudanais, étaient installées depuis plusieurs mois, ont indiqué la préfecture et une association de soutien aux migrants.

Quelque 300 policiers et gendarmes étaient mobilisés pour cette opération menée entre 6h30 et 11 heures au campement de la Turquerie, le principal "point de fixation" à Calais, a indiqué le préfet du Pas-de-Calais Jacques Billant, qui s'est rendu sur place.

Cette évacuation, faisant suite à une décision de justice, était "rendue nécessaire par le nombre très important de migrants présents" générant "des troubles importants (...) avec des rixes à l'arme blanche", a-t-il souligné.

Plus de 500 personnes acheminées dans des structures

Selon lui, l'opération s'est déroulée "sans incident". À son issue, 537 personnes ont accepté d'être "acheminées dans des structures d'accueil ou d'hébergement" situées ailleurs dans les Hauts-de-France, a précisé la préfecture dans un communiqué, ajoutant que "21 personnes ont été interpellées" en vue d'un placement en centre de rétention administrative.

Ce campement avait déjà été évacué en mai et en juin, alors qu'il hébergeait 350 personnes environ.

"Le but est de vider la frontière, mais aussi d'épuiser les personnes" en les déplaçant régulièrement, a estimé Madeleine Debressy, de l'association Human Rights Observers (HRO).

Les gens placés dans les centres d'hébergement "vont revenir" vers Calais, "ce sont des gens qui veulent passer en Angleterre", rappelle-t-elle. Cette expulsion a eu lieu alors que les traversées se poursuivent à la faveur d'un temps clément.

Selon la préfecture maritime de la Manche et de la Mer du Nord (Prémar), quatre embarcations ont pris la mer au niveau de Calais mardi matin. Des navires notamment de la gendarmerie maritime sont intervenus pour porter assistance à l'une d'entre elles, "en train de couler" et ses passagers ont été récupérés et déposés à terre en France, a-t-elle précisé à l'AFP.

CA avec AFP