Coach en séduction sur Internet: "Je suis un peu comme un grand frère"

Un couple s'embrasse à Sydney, en Australie. (Photo d'illustration) - Saeed Khan - AFP
Selim Niederhoffer, coach en séduction pour www.artdeséduire.com:
"Notre objectif en tant que coach, c'est de redonner le contrôle de leur histoire à nos clients pour les convaincre qu'ils peuvent séduire une ou des femmes. Sur le site, je leur parle toujours en les vouvoyant, tout en étant assez direct car on est sur un secteur où le lecteur ne nous connaît pas. Il va chercher un conseil, on va essayer de lui donner.
Nos lecteurs entrent par plusieurs portes, car ils ont tous une demande différente, et découvrent un nouvel univers. Ils apprennent qu'être un homme, ce n'est pas juste faire l'amour tous les soirs avec quelqu'un de différent, draguer le plus de femmes possibles. On fait en sorte qu'ils ne fassent pas d'erreur dans leur vie privée.
Je suis là pour les aider à choisir les stratégies de rencontres qui leur conviennent le mieux. Mon objectif n'est pas de les garder, c'est qu'ils s'envolent. Je suis un peu comme un grand frère.
La difficulté du coaching en ligne, c'est d'arriver à faire passer les nuances, des subtilités de langage comme l'ironie. Nous ne sommes pas là pour être agressifs. On essaie d'être nuancés, mais tout le monde n'a pas la même sensibilité.
"L'objectif est d'apprendre à viser juste"
Nos clients se divisent en trois catégories. La première, ce sont des jeunes qui décident d'investir parce qu'ils ont raté le wagon de l'amour au collège ou au lycée.
Puis il y a les personnes entre 25 et 40 ans, qui enchaînent les plans mais ne sont pas satisfaits de leur vie sentimentale. Avec eux, l'objectif est d'apprendre à viser juste.
Enfin, il y a les hommes de plus de 40 ans, divorcés, parfois avec des enfants. Ils ont souvent un problème de planning, ce qui rend difficile la gestion des enfants et d'une autre femme.
"A un moment, je ne suis pas Dieu"
Comme dans toute activité humaine, on a des obligations de moyens. On met tous les moyens possibles pour les aider. On fait en sorte d'être toujours joignable. Même à trois heures du matin, un client peut m'envoyer un message s'il a un conseil à me demander.
On ne se limite pas qu'à l'aspect séduction. Quand on parle de coaching, les gens qui font appel à nous n'ont souvent pas que des problèmes de séduction, mais plus généralement dans les relations humaines. Certains manquent d'énergie, d'autres d'émancipation. Après, il y a une réalité, j'ai beau leur apprendre tout ce que je sais, c'est à eux d'avancer seuls. A un moment, je ne suis pas Dieu."