Délogés de Marseille: "La mairie ne communique pas, on ne sait pas ce qu'on va devenir cet été"
Le 5 novembre dernier, deux immeubles vétustes de la rue d'Aubagne à Marseille, s'effondraient entraînant la mort de huit personnes. Dans la foulée, une vague sans précédent de signalements d'immeubles jugés dangereux et vétustes avait entraîné l'évacuation de 2500 personnes. Près de six mois après le drame, 700 d'entre elles sont toujours logées dans 32 hôtels de la ville sollicités par la Mairie.
Mais aujourd'hui, ces hôtels commencent à enregistrer de plus en plus de réservations avec l’arrivée de la haute saison touristique. C'est le cas de Christian, directeur de deux hôtels Citadines à Marseille, qui a accueilli jusqu’à 30 familles de délogés, mais estime que ce n'est plus possible désormais.
"Plus possible de proposer des chambres pour de longs séjours"
"Pour être franc, nous aurons inévitablement des problèmes avec les délogés de la ville de Marseille, parce que nous commençons à ressentir le début de la saison touristique et il n'est plus possible sur toute la longueur de proposer des chambres pour de longs séjour", explique-t-il au micro de RMC.
Pour remédier au manque de places, le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin a évoqué la possibilité de rouvrir des hébergements d’urgence, ce qui inquiète fortement les délogés comme Martin qui vit depuis 6 mois dans un hôtel: "On n'a pas d'informations, on est dans le flou la mairie ne communique pas", assure-t-il désemparé.
"Cette absence d'information nous empêche de prendre en main notre destin"
"On ne sait toujours pas ce qui va advenir de nous cet été, on ne sait pas si on va pouvoir rester dans des hôtels ou se retrouver dans des centres d'hébergement d'urgence ou des gymnases. Ça nous empêche d'avancer. On n'est pas juste des délogés on a une vie à côté et cette absence d'information nous empêche de nous projeter et de prendre en main notre destin", explique Martin remonté.
La mairie de Marseille de son côté se dit attentive à la situation sans toutefois redouter une réelle pénurie de logement.