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Des affiches publicitaires d’un magasin érotique font polémique à Clermont-Ferrand

Les publicités de Body House divisent les habitants de l'agglomération de Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme.

Les publicités de Body House divisent les habitants de l'agglomération de Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme. - Vincent Chevalier

Depuis quelques semaines, à Clermont-Ferrand et dans sa périphérie, des affiches publicitaires de l’enseigne érotique “Body House” font polémique. Une Clermontoise a d’ailleurs lancé une pétition pour faire retirer les panneaux.

Des publicités polémiques qui divisent les habitants de l'agglomération de Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme: dans le cadre d'une action de communication, une entreprise spécialisée dans les vêtements et accessoires érotiques "Body House" a multiplié les affiches dans l'agglomération de la ville. Elles mettent en scène des femmes peu vêtues... Et ce n'est pas du goût de tout le monde.

Les habitants divisés

Dans une rue en particulier, quatre publicités s’étalent sur moins de 800 mètres. “Créateur de plaisirs intimes” promet la marque, qui affiche en gros plan des femmes en lingerie. Les habitants sont plutôt partagés.

“Moi personnellement, ça ne me choque pas. Ce n'est pas joli le corps d’une femme?”, questionne une habitante. “Je trouve que c’est un peu déplacé d’avoir des pubs comme ça, en plein quartier, alors qu’il y a beaucoup d’enfants”, dénonce une autre. Avis partagé par cette maman: “Mon enfant m’a demandé ce que c’était. Je lui ai dit que c'étaient des panneaux d’affichage, sans rentrer dans les détails”.

Une pétition en ligne, adressée au maire Olivier Bianchi, a été signée par plus de 7.100 internautes, et demande de retirer les affiches. Ophélie Barbarin, membre de l’association Osez le féminisme à Clermont-Ferrand, est d’accord avec cette pétition.

“C’est une représentation qui est centrée sur le désir masculin, qui ne promeut en aucun cas l’émancipation sexuelle des femmes et le plaisir féminin. Et donc ils utilisent les femmes comme objet marketing”.

Une polémique inédite pour la marque

Des critiques difficilement compréhensibles pour Nelly Amourdedieu, qui gère la boutique “Body House” en périphérie clermontoise:

“Il faut rappeler qu’on n'est pas une boulangerie ou un magasin de meuble. On a mis une femme en lingerie, car on vend de la lingerie”.

Elle poursuit: “On fait de la pédagogie, de l’éducation sexuelle, on met en avant tout un tas de chose et tout ça passe un peu à la trappe”. Une polémique inédite pour la marque, 18 ans après sa création. “Du jamais-vu”, selon le créateur de l’entreprise.

Vincent Chevalier avec C.A