Droit de mourir dans la dignité: la réponse de l'Elysée à Alain Cocq
Il attendait une réponse pour l'aider. Mais elle est illégale. Alain Cocq, grièvement atteint d'une maladie orpheline incurable, a confirmé jeudi sa décision de cesser tout traitement et toute alimentation dès ce vendredi en fin de journée.
Suite à un courrier qu'il avait adressé à la présidence française, Alain Cocq avait obtenu, le 25 août, une conférence téléphonique avec une conseillère de l'Élysée pendant laquelle il avait demandé que le président Emmanuel Macron autorise un médecin à lui prescrire un barbiturique afin qu'il puisse "partir en paix".
Jeudi soir, l'Elysée lui a pourtant répondu, mais défavorablement à sa demande. Contactée par RMC, voici ce que la présidence de la République a indiqué:
"Le président de la République a pris connaissance du courrier de M. Cocq. Particulièrement touché par son témoignage, le chef de l’Etat a tenu à lui répondre.
Dans cette lettre, Emmanuel Macron a salué l’engagement de chaque instant de M. Cocq en faveur de l’égalité des droits des personnes handicapées. Le président de la République lui a fait part de son admiration pour les combats qu’il incarne et son courage face à la maladie et à ses conséquences.
Si le Président a profondément été touché par la demande de M. Cocq, il ne peut néanmoins se situer au-dessus de la loi. C’est la raison pour laquelle Emmanuel Macron a indiqué à M. Cocq qu’il ne pouvait accéder à sa demande de recourir à une aide active à mourir pratique non autorisée dans le cadre légal actuel".