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Antisémitisme à l'université: "Il y a eu 17 actes avérés", affirme la ministre Sylvie Retailleau sur RMC

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Alors que le nombre d'actes antisémites est en forte augmentation en France, la ministre de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a indiqué ce matin sur RMC que 17 actes avérés ont été récences dans les universités. Ceux-ci ont conduit à des commissions disciplinaires et pour certains cas des plaintes.

Depuis le 7 octobre dernier, et les attaques du Hamas en Israël, le nombre d’actes antisémites a explosé en France. Des actes qui s’invitent même à l’école. Le ministère de l’Éducation nationale donnait jeudi le chiffre de 1434 actes racistes et antisémites tout âge confondu depuis le 7 octobre.

Des actes que l’on retrouve aussi à l’université. Devant le Sénat, la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a indiqué que 76 actes antisémites ont été recensés depuis la même date. Invitée de RMC et RMC Story ce vendredi matin, elle a détaillé ce chiffre.

“Il y a eu 17 cas d’antisémitisme avérés. Dans l’ensemble, il y a eu 240 actes qui sont remontés, mais par exemple des tags où vous ne savez pas qui les a faits. Donc ça ne peut pas conduire à une enquête ou à une commission disciplinaire ou à une procédure judiciaire. Dans les 17, ce sont vraiment des qualifications de faits qui conduisent dans les établissements à des commissions disciplinaires et/ou des signalements au procureur de la République ou des plaintes”, explique-t-elle.

Des actes avérés qui n’ont pas encore donné lieu à des sanctions précise la ministre, car les enquêtes et commissions disciplinaires sont encore en cours.

L'invitée du jour : Sylvie Retailleau - 31/05
L'invitée du jour : Sylvie Retailleau - 31/05
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Un climat d'antisémitisme à combattre

Selon elle, ces actes sont à combattre, mais elle dénonce également un climat d’antisémitisme qui touche toute la société.

“L’université, c’est une image de la société avec ses points forts et ses points faibles. Nous avons des étudiants juifs, ils nous le disent, qui ont ce sentiment de ne pas être les bienvenus. Et ça, c’est intolérable. L’université, comme toute école, doit être un lieu où nos étudiants doivent pouvoir venir sereinement. Et donc combattre des faits, il faut le faire, mais combattre un climat, c’est encore plus difficile”, juge-t-elle.

Elle précise qu’actuellement aucun campus universitaire n’est bloqué comme avait pu l’être Sciences Po à Paris il y a quelques semaines. Jeudi, lors de son audition au Sénat, elle a également annoncé le lancement d’une plateforme dans les établissements volontaires d’ici à l’été. Appelée "Dialogue", elle doit permettre un suivi “en temps réel” des actes signalés aux procureurs et leurs suites judiciaires.

Guillaume Descours Journaliste RMC