Blocages d'universités pour Gaza: le mouvement s'étend à Lyon

Le mouvement étudiant pro-Gaza, parti des universités américaines, fait-il tache d'huile en France? Après les blocages de Sciences Po Paris et de l'université de La Sorbonne à Paris, les étudiants qui manifestent promettent de ne pas s'arrêter là. Une série d'assemblées générales est prévue ce mardi 30 avril dans plusieurs universités parisiennes et ailleurs dans le pays.
C'est le cas à Lyon, où deux rassemblements sont prévus ce mardi. Dont celui en solidarité avec la Palestine, prévu à midi, dans la cour d’honneur du Centre Berthelot, qui abrite Sciences Po. Pour Justine, étudiante en 2e année, la situation désastreuse à Gaza l'émeut beaucoup. Elle a suivi, de loin, le blocage de Sciences Po Paris. Mais pour elle, pas de quoi polémiquer.
"Ce sont des moyens de manifester qui sont totalement légitimes, qui ont toujours fait partie des luttes et qui n'entachent en rien la légitimité du mouvement", juge-t-elle.
Également étudiante à l’Institut d'études politiques de Lyon, Naïla fera partie du rassemblement. Et elle rejette catégoriquement toutes accusations d’antisémitisme.
"On ne peut plus défendre une cause sans qu'on nous taxe de quelque chose d'autre. On se fait trop vite attaquer sur ça alors que ça n'a jamais été dans nos convictions", juge-t-elle.
"Le blocage d'une faculté est illégal"
Pourtant, selon l’UNI, syndicat étudiant classé à droite, ces rassemblements sont souvent marqués par des débordements, notamment au vu des slogans anti-Israël proférés.
"Je rappelle que le blocage d'une faculté est illégal et puni par la loi et que les présidents d'universités ont la faculté de faire intervenir la police via le préfet", rappelle Barthélémy Cayre-Bideau, responsable syndical à Lyon, qui en appelle aux directions des établissements.
Un autre rassemblement est également prévu à 16h dans la cour de l’université Lyon 3.