RMC
Éducation

Blocages dans les universités: "Cela peut dégénérer" avertit le président de la Fage

placeholder video
Alors que près d'une dizaine d'universités sont encore bloquées ce mercredi, dans le cadre du mouvement contre la nouvelle loi sur l'entrée à l'Université, le président de la Fédération des Associations Générales Etudiantes "appelle au calme" sur RMC.

Les étudiants poussent leurs revendications. Ce mercredi, près d'une dizaine d'universités sont encore bloquées à travers la France. En cause: la nouvelle loi sur l'entrée à l'université, considérée comme de la sélection par ses opposants. Les étudiants protestent contre plusieurs mesures, dont notamment la plateforme Parcoursup, qui instaure une sélection à l’entrée de l’université, contre la baisse des financements de l’Etat.

"Ce n'est pas sain ce qu'il se passe"

Invité de RMC ce mercredi, le président de la Fédération des Associations Générales Etudiantes, Jimmy Losfeld, a expliqué que ces blocages étaient "hétéroclites", et s'est montré plutôt inquiet sur la tournure des événements.

"La première chose que je dénonce et qui m'indigne, c'est la montée des violences sur les campus, on voit de la casse partout. Il y a des militants qui se font cracher dessus, on les empêche de rentrer dans les assemblées générales, et on les menace de mort. (...) Compte tenu de ces violences, ça peut dégénérer. Ce n'est pas sain ce qu'il se passe".

Dans le cadre de ces violences, Jimmy Losfeld "appelle au calme". Le président de la FAGE a par ailleurs précisé que "les organisations à l'origine des blocages ne sont pas majoritaires aux élections en cours", tout en rappelant aux étudiants qui bloquent les universités que "tout le monde a le droit de ne pas être d'accord, mais le droit d'étudier existe aussi". 

En ce qui concerne la réforme souhaitée par le gouvernement, Jimmy Losfeld regrette que cette dernière "ne propose que des résultats partiels au problèmes".

"Cette réforme est bonne, mais faute de financements supplémentaires, elle est vouée à l'échec", estime-t-il.
C. P.