"Il m'a crié dessus": une mère déplore la réponse d'un inspecteur académique face au harcèlement de son fils

Ce samedi, BFM TV dévoilait la lettre qu'ont reçu les parents de l'adolescent victime de harcèlement scolaire à Poissy, dans laquelle le rectorat menaçait de porter plainte pour dénonciation calomnieuse. Pour rappel, suite à ce harcèlement, l'adolescent s'était suicidé par pendaison le 5 septembre dernier.
Alors que cette lettre a provoqué l'ire de Gabriel Attal, le ministre de l'Education, et de la première ministre Elisabeth Borne, la situation de tension entre les différentes strates de la direction éducative et les parents d'enfants harcelés semble se répéter.
Brimades, moqueries, insultes… L'année de CM1 vécue par le petit Michael a été extrêmement difficile. Mais lorsque sa maman, Sarah, s’en inquiète, la maîtresse d'école a voulu rassurer la mère de famille.
Selon la maman, l'enseignante "tenait un discours en disant "non écoutez ce sont des chamailleries, on règle quand même l'histoire"". Pourtant quelques jours plus tard, Michael est frappé par une dizaine de jeunes.
La mère obligée d'inscrire son fils dans le privé
Sa mère demande des comptes, sans résultat, alors que l’inspecteur d’académie, au courant de la situation, ne lui répond pas. Et lorsqu’elle décide d’aller le voir, elle subit un traitement choquant.
"Il m'a crié dessus carrément, en me disant que ça lui prenait tous ses weekends. Il était juste agacé par mon enfer, et il n'y avait aucune volonté de trouver une réelle solution. Donc ils l'ont fait passer du statut de victime au statut d'enfant à problèmes", se désole la mère du petit Michael.
Au bout de deux mois, la maman décide d’inscrire Michael dans une école privée afin de régler le problème. Une situation de ce type qui s’enlise, même qui s’envenime au fil des mois, n’est pas un cas isolé selon Hugo Martinez, président d’une association de lutte contre le harcèlement scolaire.
"C'est quelque chose qui revient régulièrement. On sent bien qu'il y a une volonté de ne pas traiter le problème, en tout cas il n'y a pas de réponse", déplore-t-il.
Selon certaines associations, un tiers voire la moitié des familles victimes reçoivent des réponses inadaptées de la part de l’équipe éducative.