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Jupe trop longue: la mère de l'ado recalée du lycée dénonce une pratique "discriminatoire"

Une lycéenne s'est vue refuser l'accès de son établissement à cause de sa jupe trop longue.

Une lycéenne s'est vue refuser l'accès de son établissement à cause de sa jupe trop longue. - Fred Dufour - AFP

Une jeune fille convertie à l'islam s'est vue refuser l'accès de son lycée à cause de sa tenue, une jupe longue, que le chef d'établissement considère comme un signe religieux ostentatoire. Sur RMC, la mère de la jeune fille se dit "choquée" et dénonce une discrimination.

Sa robe trop longue lui a fermé les portes de son lycée. Mardi, cette jeune fille de 16 ans, convertie à l'islam, s'est vue refuser l'entrée du lycée Flora Tristan, situé à Montereau-Fault-Yonne en Seine-et-Marne. Motif invoqué par la direction: sa tenue constituait un signe religieux ostentatoire. Pour Marie-Christine de Sousa, sa mère, sa tenue n'avait pourtant rien à voir avec la religion.

"Ca me choque totalement tout en sachant que c'était une robe très simple, H&M, accessible à tout le monde, achetée par tout le monde, avec des baskets, un look d'ado plus que quelconque. Ca me choque puisque c'est lié au port du voile et à sa conversion à l'islam", dénonce-t-elle sur RMC.

La famille envisage de porter plainte

Sa fille s'est en effet convertie à l'islam depuis un peu plus d'un an et porte le voile depuis janvier dernier. Mais comme le prévoit la loi sur la laïcité de 2004, la jeune fille l'enlève systématiquement avant d'entrer dans son lycée. La mère de l'ado envisage de porter plainte contre l'établissement et la proviseure. Elle estime que sa fille est victime de discrimination.

"La veille, une jeune fille était venue dans l'établissement et avait passé la journée en jupe longue, personne ne lui a rien dit puisque cette jeune fille n'est pas de confession musulmane. C'est très discriminatoire, ma fille n'est pas seule dans ce cas-là, il faut que ça cesse absolument", poursuit-elle.

L'adjointe de la proviseure a proposé à la famille un dialogue lundi prochain. L'an dernier, une jeune fille de 15 ans s'était faite exclure de son établissement pour un port de jupe considéré comme signe religieux ostentatoire à Charleville-Mézières. 

C. B avec Antoine Boyer