RMC

La formation à la laïcité "n’aura pas lieu pour les formateurs du privé", annonce Jean-Pierre Obin sur RMC

1000 personnels vont être formés à la laïcité et aux valeurs de la République. Ce seront eux qui organiseront des sessions de formation dans tous les établissements.

Le gouvernement s’est déjà engagé à suivre les recommandations du rapport sur la formation des enseignants. C’est le ministère de l’éducation qui l’a annoncé lundi soir par communiqué, tous les personnels de l’éducation pourront être formés en 4 ans. Un groupe de 1000 formateurs va organiser des sessions à destination de tous les personnels de l’éducation, pas uniquement les professeurs.

>> A LIRE AUSSI - "Une directrice d’école m’a dit que des parents viennent lui exprimer leur mécontentement": selon Jean-Pierre Obin les atteintes à la laïcité arrivent dès l'école primaire

Cet été, dit le ministère, un référentiel commun sur la formation à la laïcité sera publié. Deux ouvrages seront également élaborés par le conseil des sages de la laïcité, il y aura un recueil de textes et un guide pratique pour enseigner les valeurs de la république. Enfin, les instituts chargés de former les professeurs devront mettre l’accent sur cette question, et c’est Jean-Pierre Obin qui sera chargé de suivre la mise en œuvre de ces mesures pour le gouvernement.

Pas de formation dans le privé

Il a néanmoins précisé ce mardi sur RMC que cette formation n’aura pas lieu pour les enseignants du privé. 

“C’est parce que leur formation continue ne dépend pas de l’Éducation nationale. Il est effectivement intéressant que les professeurs du privé connaissent les valeurs de la laïcité et les valeurs de la République. Ça fait partie d’ailleurs du programme d’éducation morale et civique qui est le même dans le privé sous contrat que dans le public. Mais on ne peut pas contraindre les autorités diocésaines par exemple pour les établissements catholique à suivre un programme de formation continue”, explique-t-il.

Il estime que c’est en discutant avec les autorités religieuses qui pilotent ces écoles qu’on peut arriver à faire évoluer cette question et pas en imposant un loi ou un décret.

La rédaction RMC