"Des valeurs importantes mais parfois injustes": Marlène Schiappa lance des États généraux de la laïcité et invite les lycéens à participer
Marlène Schiappa lance ce mardi des États généraux de la laïcité. Ces états généraux associeront religieux, intellectuels, associations, syndicats et jeunes Français. Une "grande consultation" sera par ailleurs lancée "auprès de 50.000 jeunes", annonce la secrétaire d’Etat Ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur de France, chargée de la Citoyenneté. Un moyen d'apaiser le débat et de "rassembler autour de la laïcité à la française" indique Marlène Schiappa.
Mais chez les jeunes, la notion de laïcité est encore assez floue: "Je ne vais pas vous mentir, sur ces questions-là je ne suis pas très bon", avoue un lycéen de Nancy (Meurthe-et-Moselle).
"Il y a certaines religions qui sont plus stigmatisées"
C’est Malik, en bac professionnel, qui résume le mieux le concept: "La Laïcité c’est le fait de ne pas forcément afficher sa religion devant tout le monde". Le lycéen qui a grandi dans une famille musulmane regrette cependant que cette notion soit parfois utilisée comme l’islam : "Ce sont des valeurs importantes mais parfois injustes. Il y a certaines religions qui sont plus stigmatisées, c’est souvent l’Islam qui est pointé".
Une étude de l’IFOP montre que les lycéens sont majoritairement favorables au port de signe religieux dans les établissements scolaires. C’est une question de génération estime Mathieu en première à Nancy : "Je pense qu’on trouve que cela à moins d’importance. Les signes ont moins d’importances que les paroles et les actions". Des lycéens divisés sur le droit au blasphème. Selon l’IFOP, ils sont 52 % à s’opposer à la critique virulente des religions.