"Mon fils aurait pu mourir": 3 plaintes déposées contre un enfant de 7 ans qui terrorise sa classe de CP

Alors que les vacances scolaires commencent à peine, à Eterville, une petite commune de 1500 habitants du Calvados, une dizaine de parents redoutent déjà la rentrée scolaire. Et pour cause: leurs enfants, en classe de CP cette année, ont été victimes de harcèlement, violences verbales et physiques de la part d'un autre élève, âgé de 7 ans.
Cela fait des mois que ces parents alertent l'établissement et l'académie. Onze d'entre eux ont envoyé un courrier à l'inspection académique et à la mairie le 20 juin et trois plaintes ont été déposées.
Dernière plainte en date la semaine dernière, celle de Malaurie dont le fils s'est fait étrangler par l'élève qui terrorise l'école. C'est le changement de comportement de son fils qui l'a alertée: "Tous les soirs il y avait beaucoup d'énervement et d'agitation", raconte-t-elle à RMC.
En creusant, elle comprend qu'un autre élève s'en prend à son fils: "C'est des insultes, des claques, des prises par la gorge, des croche-pattes". Jusqu'à la goutte d'eau qui l'a fait déposer plainte: "Mardi dernier, il s'est fait étrangler dans la cour de récréation. Mon fils aurait pu mourir à l'école".
"On va déplacer le problème mais nos enfants seront en paix"
Impossible d'expliquer le comportement de cet élève. Le fils de Béatrice en a également été victime. Elle aussi a porté plainte: "Ce que j'espère, c'est qu'un juge des enfants décide d'une mesure éducative parce que pour avoir des accès de violence comme ça, c'est qu'il doit voir ou entendre des choses qu'il ne devrait pas", croit-elle savoir.
Aujourd'hui ces mères demandent l'exclusion de l'élève: "On se dit qu'on va déplacer le problème mais que nos enfants seront en paix, c'est égoïste de penser comme ça. Mais peut-être qu'il mériterait une structure adaptée", assure Béatrice.
Une solution écartée par l'Académie qui compte plutôt renforcer l'accompagnement de l'élève et de sa famille pour la rentrée notamment grâce au Réseau d'aide spécialisé aux enfants en difficultés. L'Académie avance aussi la mise en place d'un emploi du temps aménagé et des séances sur l'empathie menées en classe. Des aménagements qui auraient eu des effets positifs malgré de nouveaux problèmes de comportement. Pour les parents d'élèves, les moyens déployés par l'Académie restent insuffisants.